LISTE DES AGENTS MISSIONNAIRES ASSASSINES EN 2006

samedi, 30 décembre 2006

Rome (Agence Fides) - L’Agence Fides public cette année encore la liste des agents pastoraux qui ont perdu leur vie de manière violente en 2006. D’après les informations dont nous disposons, 24 personnes ont été assassinées, prêtres, religieux, religieuses, laïcs, contre 25 en 2005. Comme nous l’avons fait ces dernières années, le décompte fait par l’Agence Fides ne concerne pas seulement les missionnaires « ad gentes », mais tout le personnel ecclésiastique et laïc assassiné, ou qui a sacrifié sa vie en étant conscient du risque encouru, pour ne pas abandonner son propre travail de témoignage et d’apostolat. Le corps de plusieurs d’entre eux a été trouvé des heures et des jours après le décès ; ils ont été souvent victimes d’agressions, de vols faits dans des contextes sociaux où règnent la violence, la dégradation humaine, la pauvreté, tous maux que ces « artisans de paix » cherchaient à soulager par leur présence et par leur travail.

Nous n’utilisons pas volontairement la parole “martyrs”, pour ne empiéter sur le jugement que l’Eglise pourrait éventuellement porter sur eux, mais aussi en raison des nouvelles fragmentaires que nous possédons pour la plupart des cas. Nous les proposons toutefois au souvenir et aux prières des fidèles, précisément parce que leur sacrifice, bien connu de Dieu, ne soit pas oublié par les hommes, et pour le tribut qu’ils ont apporté à la croissance de l’Eglise dans toutes les parties du monde, au service de la promotion humaine et de l’évangélisation.
Comme l’a déclaré le Pape Benoît XVI, rappelant lors de l’Angélus du 24 septembre précisément une des missionnaires assassinées, Sœur Leonella Sgorbati, de nombreux chrétiens « avec humilité et dans le silence, consacrent leur vie au service des autres à cause du Seigneur Jésus, oeuvrant concrètement comme serviteurs de l'amour et étant ainsi "artisans" de paix. A certains, il est parfois demandé le témoignage suprême du sang… Il ne fait aucun doute que suivre le Christ est difficile, mais, comme Il le dit, seul celui qui perd sa vie à cause de lui et de l'Evangile la sauvera (cf. Mc 8, 35), donnant tout son sens à son existence. Il n'existe pas d'autre voie pour être ses disciples, il n'existe pas d'autre voie pour témoigner de son amour et tendre à la perfection évangélique ».
L’Afrique figure au premier plan des continents qui ont enregistré en 2006 le plus grand nombre de victimes : 9 prêtres, 1 religieuse et 1 volontaire laïque.Le pays qui compte le plus grand nombre de victimes est le Kénya, avec 3 prêtres assassinés ; vient ensuite le Nigéria avec 2 prêtres assassinés.La seule religieuse tuée en Afrique est Sœur Leonella Sgorbati, Missionnaire de la Consolata, tuée à Mogadiscio en Somalie ; la volontaire laïque a été tuée au Mozambique.
Le deuxième continent pour le nombre des victimes en 2006 est l’Amérique : 6 prêtres, 1 religieuse, et 1 laïc (coopérateur salésien) assassiné au Guatémala, probablement parce qu’il avait refusé de se plier à chantages et à des corruptions.
En Asie, 2 prêtres, 1 religieuse et 1 laïc ont été assassinés. En Inde, un curé et un laïc ont été tués ; à Amboine, aux Moluques, théâtre d’affrontements sanglants et de violences ces dernières années, une religieuse a été tuée. Il faut ajouter l’Abbé Andrea Santoro, prêtre « fidei donum » en Turquie, assassiné à Trabznon alors qu’il priait dans son église.
En Océanie, un religieux des Fatebenefratelli a été assassiné à Port Moresby en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
A cette liste provisoire, il faut ajouter la liste des nombreux « soldats inconnus de la foi » dont on ne connaîtra probablement jamais le nom, et qui, dans le monde entier souffrent et paient même de leur vie leur foi au Christ. « Je pense aussi à ces catholiques qui maintiennent leur propre fidélité au Siège de Pierre sans céder à des compromis, au prix souvent de graves souffrances. Toute l’Eglise admire leur exemple et prie pour qu’ils aient la force de persévérer, en sachant que leurs tribulations sont une source de victoire, même si, pour moment, cela semble être un échec » (Benoît XVI, Angélus, 26 décembre 2006). (S.L.)
(Agence Fides, 30 décembre 2006)


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