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Madrid (Agence Fides) - A la fin de l’Assemblée Plénière, qui s’est déroulée du 20 au 24 novembre, les évêques espagnols ont approuvé le texte de l’Instruction Pastorale « Orientations morales face à la situation actuelle de l’Espagne ». Le texte s’articule en une introduction, trois chapitres et une conclusion. Les évêques entendant apporter leur contribution au discernement nécessaire pendant ces moments particulièrement complexes.
Dans le premier chapitre, qui a pour titre « Une situation nouvelle : une forte vague de laïcisme », le document décrit la situation actuelle et analyse ses causes, soulignant deux données importantes de l’histoire récente de l’Espagne, l’une positive et l’autre négative : l’arrivée de la démocratie et le développement alarmant du laïcisme. Les Evêques affirment que « le laïcisme radical et exclusif, encouragé par plusieurs secteurs, est à la base de certaines normes législatives promues récemment en Espagne qui détériorent gravement le bien commun d’une société formée en bonne partie de catholiques ».
Dans le second chapitre, intitulé « Responsabilités de l’Eglise et des catholiques », les évêques mettent en garde contre le danger existant, dans les circonstances actuelles, d’« adopter des solutions inadéquates, qui malgré leur apparente clarté, en réalité se basent sur des fondements faux, non chrétiens ». Un autre danger est que les différences dégénèrent en des conflits ouverts, ou bien, au contraire, dans la soumission qui comporte l’abandon de son identité, et jusqu’à y renoncer pour s’adapter au contexte social.
Le troisième chapitre, intitulé « Discernements et orientations morales », rappelle que « quelque soit la mission que les catholiques veulent entreprendre dans cette situation, elle doit s’appuyer sur une identité catholique solide, qui inclue la formation dans la foi, l’annonce de l’Evangile du mariage ou de la famille, et l’attention à l’Eucharistie dominicale ». Ce chapitre aborde les thèmes suivants : démocratie et morale, où on explique que la démocratie et les processus démocratiques ne sont pas l’unique référence morale des citoyens, et où on aide à découvrir que les fondements politiques de la démocratie plongent leur racines dans la vérité de l’être humain ; le service du bien commun, comme fondement de la valeur et de l’excellence de la vie publique ; l’amélioration de la démocratie, et ici on signale qu’il est absolument nécessaire de respecter le fonctionnement des institutions, spécialement l’autonomie du pouvoir judiciaire et la liberté des juges ; concernant le respect et la protection de la liberté religieuse, on rappelle qu’un Etat laïc, vraiment démocratique, est celui qui estime la liberté religieuse comme un élément fondamental du bien commun, digne de respect et de protection ; enfin le terrorisme, intrinsèquement pervers, est mentionné comme totalement incompatible avec une vision morale de la vie juste et raisonnable.
L’Instruction Pastorale se termine en exprimant la volonté de tous les catholiques de vivre dans une société basée sur le respect et sur la liberté, où l’on peut proposer librement sa façon de voir les choses et collaborer sincèrement à l’enrichissement spirituel de la société. (RG) (Agence Fides 27/11/2006; lignes 35, mots 453)
