AMERIQUE/MEXIQUE - “Ce ne sont pas les murs mais les ponts qui apporteront des solutions justes aux défis du nouveau millénaire”: visite d’une délégation d’évêques des Etats-Unis dans les zones frontalières avec le Mexique

Mexico (Agence Fides) - Une délégation d’évêques des Etats-Unis visitera certaines régions de la frontière avec le Mexique du 23 au 29 octobre, pour contrôler et analyser la situation. La délégation examinera certains points critiques concernant le trafic d’êtres humains. La visite est organisée par le Comité de l’Emigration de la Conférence Episcopale des Etats-Unis (USCCB) et est formée par Mgr Gerald R. Barnes, évêque de Saint Bernardin (Californie) et Président du Comité ; Mgr Armando X. Ochoa, évêque d’El Paso (Texas); Mgr Jaime Soto, évêque auxiliaire d’Orange (Californie); par des représentants ecclésiaux d’autres comités qui s’occupent de l’immigration aux Etats-Unis.
Les évêques visiteront le Diocèse de Tucson, en Arizona ; l'Archidiocèse de Galveston-Houston au Texas et le Diocèse d’El Paso, proche de Città Juárez, où le flux migratoire le plus fort se présente de même qu’à Tijuana-San Diego. La délégation cherchera à renforcer la présence de l’Eglise à la frontière et à garantir la sécurité des mineurs et des victimes du trafic de personnes. En outre, d’autres rencontres sont prévues avec des organismes impliqués dans ce travail, avec divers membres des Eglises, des officiels du gouvernement et d’autres.
Dans un communiqué récent les évêques du Mexique ont dénoncé la construction du mur qu’on entend réaliser sur 1.200 kms des 3.000 kms qui séparent les Etats-Unis du Mexique, en affirmant que "la construction de murs ne représentera jamais une solution juste pour affronter le phénomène de l’émigration". Bien qu’ils reconnaissent "le droit de tout Etat de contrôler ses frontières et de protéger les intérêts de sécurité de ses citoyens", les évêques mexicains retiennent malgré tout qu’élever un mur “ne semble pas la réponse juste ni appropriée".
De plus les évêques mexicains sont plus préoccupés par les autres murs que les murs matériels : "le mur de l’intransigeance, le mur de l’intolérance et le mur du manque d’une négociation effective entre les gouvernements des nations incluses dans ces phénomènes”. C’est pourquoi ils demandent aux autorités qu’elles fassent "approuver et appliquer les lois sur l’émigration, qu’elles révisent les politiques nationales et locales sur l’émigration et avec leur autorité légitime, qu’elles déracinent les concepts erronés concernant cette réalité". "Ce ne sont pas les murs - concluent les évêques - mais au contraire les ponts qui apporteront des solutions justes face aux défis du nouveau millénaire". (RG) (Agence Fides 23/10/2006; lignes 32, mots 414)