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Rome (Agence Fides) – « Une caractéristique frappe particulièrement le missionnaire Robert Francis Prevost, OSA, devenu le Pape Léon XIV. Ceux qui l'ont connu de près ne rapportent aucun geste spectaculaire, mais soulignent tous une qualité : c'est un homme qui sait écouter ». Ces mots sont ceux du père Andrea Mandonico, archiviste général de la Société pour les Missions Africaines, dans un témoignage où il voit dans le pape missionnaire « un défi particulier ».
« Un missionnaire qui devient pape est une expérience inédite pour l'Église catholique. Le Pape Léon n'est pas le missionnaire qui a vécu les aventures les plus héroïques, ce n'est pas celui qui a le plus élevé la voix, ce n'est pas celui qui a construit le plus d'écoles ou de dispensaires », raconte le père Mandonico. Mais il a laissé son empreinte en ouvrant son cœur et son esprit à ceux qu'il rencontrait. Car ainsi, comme il l'a dit lors de sa première messe avec les cardinaux dans la chapelle Sixtine, même ceux qui ont autorité « disparaissent afin que le Christ demeure ».
Le Collège cardinalice a choisi Léon XIV comme Successeur de Pierre, conscient qu'il s'agissait d'un missionnaire.
« Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, le dialogue, toujours ouverte à accueillir, comme cette place avec ses bras ouverts », souligne le père Andrea, rappelant les paroles que le Pape Léon XIV a prononcées dès son premier discours depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre. Il a demandé à chacun de devenir à son tour un « pont » de l'amour de Dieu envers tous.
« Le pape missionnaire est un défi particulier pour nous, missionnaires, insiste-t-il. Et dans notre Italie, peut-être aujourd'hui encore plus que dans d'autres régions du monde. Il nous rappelle l'urgence de la mission, alors même que nous risquions de nous habituer à l'idée que partir pour des contrées lointaines est une vocation désormais révolue. Il nous dit qu'il ne faut pas nous enfermer dans notre forteresse, mais continuer à regarder loin, « ad gentes », pour ouvrir véritablement nos communautés au souffle du monde. Aujourd'hui, il est Pierre. Et nous aussi, missionnaires, en Italie et dans tous les coins du monde, nous voulons repartir d'ici », conclut l'archiviste.
(AP) (Agence Fides 23/5/2025)