ASIE/MONGOLIE - L'école du village de Zuunmod élève les petits avec le "système préventif" de Don Bosco

Zuunmod (Agence Fides) - Trente enfants fréquentent cette année l'école "St Paul", gérée par les Filles de Marie Auxiliatrice, dans le village mongol de Zuunmod, chef-lieu de la province de Tov. Une école qui constitue une présence significative dans un contexte où la plupart des enfants sont issus de familles dont la vie quotidienne est marquée par de graves difficultés sociales.
A Zuunmod, le travail est un mirage. Il y a très peu de possibilités d'emploi stable. Les familles vivent des subventions que le gouvernement distribue chaque mois pour soutenir les enfants de 0 à 18 ans (environ 100 millions de tugrik, la monnaie mongole, correspondant à 313 euros).
"Il y a, parmi les adultes, ceux qui abusent de l'alcool en utilisant l'argent destiné à leurs enfants. Dans certains cas, ils n'ont pas le nécessaire, même la possibilité de se laver ", explique à l'Agence Fides Sœur Hanako Kojima Teresia, directrice de l'école qui a reçu cette année le soutien de l'Œuvre Pontificale de la Sainte Enfance.
Les enfants arrivent le matin, prennent leur petit-déjeuner, puis commencent leurs activités scolaires et ludiques. La journée se poursuit par le déjeuner et, pour certains, par des activités extrascolaires, qui sont également ouvertes aux enfants du village qui ne fréquentent pas l'école. Le programme postscolaire aide également les enfants à réaliser certaines activités extrascolaires.
"Les premières sœurs de notre Congrégation sont arrivées en Mongolie en 2006", raconte Sœur Hanako Kojima Teresia, "et la première communauté a été formée le 8 décembre 2007 avec quatre d'entre nous. Après avoir étudié la langue mongole et s'être adapté à l'environnement, les activités éducatives ont commencé dans l'école maternelle et primaire qui nous a été confiée par l'Église locale". La religion officielle du pays est le bouddhisme tibétain. Aucune activité religieuse n'est pratiquée dans l'école. Les moniales ne portent pas l'habit de leur congrégation.
Nous nous inspirons du "système préventif" de Don Bosco, qui consiste à éduquer les garçons et les filles pour qu'ils deviennent des citoyens honnêtes", explique la directrice de l'école. Selon saint Jean Bosco, les garçons et les filles plongés dans des contextes de difficultés sociales et familiales pouvaient grandir sainement grâce à la proximité et au soutien de guides et d'éducateurs aimants, qui savaient les guider dans leurs choix en attestant concrètement du caractère raisonnable des comportements vertueux, plutôt que de se concentrer sur les châtiments et les pratiques "répressives" à déclencher contre ceux qui enfreignent les règles.
L'accompagnement quotidien des Filles de Marie Auxiliatrice devient encore plus silencieux et priant lorsqu'il y a des situations de graves carences psychologiques et affectives. Sœur Hanako Kojima Teresia rappelle le cas d'une petite fille dont le père était alcoolique et qui, bien que subissant toutes les conséquences négatives d'une situation complexe et difficile à cet âge, a néanmoins essayé d'avoir une attitude protectrice envers son parent. "Face à cela, conclut la religieuse, j'ai été profondément émue et j'ai prié pour elle et pour son avenir.
(EG) (Agence Fides 9/12/2022)

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