AMÉRIQUE - Plus de 7 millions de personnes forcées de fuir leur pays en Amérique latine : un effort conjoint de Red Clamor et du HCR est nécessaire

samedi, 3 décembre 2022 emigration   eglises locales   onu  

Red Clamor

Bogotà (Agence Fides) - Plus de 7 millions de personnes sont déplacées de force et cherchent asile en Amérique latine et dans les Caraïbes. Des pays comme le Salvador, le Guatemala et le Venezuela ont enregistré une forte augmentation due, entre autres, à l'influence du crime organisé, des groupes hors-la-loi et aux effets économiques des systèmes politiques. C'est sur la toile de fond de ces estimations fournies par l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) que se déroule la rencontre latino-américaine des maisons de migrants, qui se termine aujourd'hui, 3 décembre. Les travaux, accueillis au siège du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM), ont débuté le 28 novembre sur le thème biblique "J'étais un étranger et vous m'avez accueilli".
Organisée par "Red Clamor" et le HCR, comme le rapporte Adn Celam, la réunion rassemble les responsables de 23 maisons de migrants de 13 pays du continent, qui, entre autres objectifs, entendent développer un protocole global d'assistance aux migrants et réfugiés dans les maisons de passage gérées par l'Église d'Amérique latine et des Caraïbes, et partager les bonnes pratiques en matière d'assistance humanitaire aux migrants et réfugiés. Red Clamor est "un réseau de réseaux" qui, lié au CELAM, coordonne et soutient le travail pastoral des organisations de l'Église catholique en Amérique latine et dans les Caraïbes qui accueillent, protègent, promeuvent et intègrent les migrants, les personnes déplacées, les réfugiés et les victimes de la traite.
L'intention de ces journées de rencontres était de travailler à la création de diverses articulations qui renforcent les actions de Red Clamor, avec le soutien technique du HCR, pour offrir un meilleur service en répondant aux besoins des migrants dans différentes régions d'Amérique latine. Les principes humanitaires guidant l'assistance aux personnes en situation de mobilité, de refuge ou de migration ont été réaffirmés : il s'agit d'une constante dans la réalité de ce temps pour le continent latino-américain. Aucun effort ne doit être épargné pour offrir un accompagnement adéquat aux personnes qui, pour une raison ou une autre, ont décidé ou ont été contraintes de quitter leur lieu d'origine pour reconstruire leur projet de vie, l'améliorer ou le transformer complètement.
Parmi les questions abordées figurent l'urgence de se préparer à fournir des soins efficaces, la priorité accordée à l'âge des personnes recevant ces soins et les besoins des différents groupes de population. La nécessité de mettre en œuvre et d'améliorer les systèmes d'enregistrement et l'identification précoce des besoins de la population migrante a également été soulignée, ainsi que les mécanismes qui peuvent aider à prévenir des problèmes tels que l'exploitation sexuelle, les abus sexuels et la violence sexiste. Autant de situations dramatiques qui font partie de la douleur des personnes qui ont recours aux services des foyers pour migrants.
Pour atteindre ces objectifs, les centres d'accueil temporaire pour les migrants doivent disposer d'une infrastructure de base, répondant aux normes minimales d'assistance, car la bonne volonté seule ne suffit pas. Le personnel doit également être formé à écouter les besoins des migrants, à leur fournir des conseils utiles pour leur avenir et à coopérer à cette fin. Tout cela nécessite des ressources économiques suffisantes, provenant à la fois de fonds privés et d'aides gouvernementales, afin que les foyers de migrants disposent d'espaces sûrs et adéquats pour les personnes accueillies.
(SL) (Agence Fides 03/12/2022)


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