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Rome (Agence Fides) - Les évêques provenant du continent américain se montrent très reconnaissants envers la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples pour l'opportunité qu’elle leur offre de participer à ce Séminaire d’étude pour les évêques nommés récemment. "Ce Séminaire est très important pour nous tous, qui sommes évêques tout juste nommés, certains par exemple sont évêques seulement depuis trois mois" affirme Mgr Luis Solé Fa, C.M. Evêque de Trujillo (Honduras) à l’Agence Fides. "Pour ma part, ce Séminaire a deux significations importantes. Tout d’abord, comme cours de mise à jour dans lequel sont rappelés certains principes qui sont fondamentaux pour le ministère épiscopal et qui sont d’une grande aide pour notre travail quotidien. L’autre aspect concerne la possibilité de pouvoir partager avec d’autres évêques des expériences, des difficultés, des résultats… Pouvoir écouter comment d’autres résolvent des obstacles semblables est une grande richesse pour tous et nous apprend beaucoup. Telles sont les deux choses que j’apprécie surtout de cette rencontre". Mgr Solé signale quatre problèmes principaux et des priorités qu’il a trouvé dans son diocèse : "le premier est un problème normal dans nos pays : le manque de vocations sacerdotales et religieuses. Le nombre de vocations qui surgissent du Honduras est très rare et le diocèse souffre des conséquences de ceci, parce qu’il y a des paroisses qui ne peuvent pas être assistées par un prêtre aujourd’hui. Un autre problème qui marque beaucoup la vie du diocèse, et à propos duquel nous devons réfléchir beaucoup et agir, inclut les problèmes d’ordre social qui concernent toute l’Amérique Centrale. Au Honduras le trafic de narcotine s’empare du pays. Nous devons aussi affronter certains problèmes liés directement à la pauvreté, comme l'arrivée des orages et des ouragans. Sur la côte nord où je me trouve, ils sont fréquents et éloignent la possibilité que les gens sortent de la pauvreté. Enfin, il y a aussi le grand problème de la corruption qui envahit même les couches les plus basses de la société. Le fait de rester dans des diocèses considérés missionnaires - conclut Mgr Solè - nous met face à des difficultés et à des situations que nous devons vivre de façon particulière, différente des autres diocèses. En général ce sont des diocèses pauvres, mais ce n’est certainement pas la chose la plus importante ni le principal problème si on fait confiance à la Providence, mais sans doute cette réalité nous enlève-elle un peu de nos énergies".
Même Mgr Pedro Hernández Cantarero, C.M.F, Vicaire apostolique de Darién (Panama) est heureux de pouvoir participer au Séminaire qui est de grande aide pour guider le Vicariat, "surtout parce que je n’avais jamais travaillé comme curé ni avec d’autres prêtres en milieu pastoral - explique Mgr Cantarero -. J’avais toujours travaillé dans la formation directe et le fait de me trouver à présent face à un Vicariat apporte ses complications, surtout pour savoir comment bien le diriger, comment agir face à certaines difficultés, non seulement économiques, mais aussi spirituelles et face à une réalité très dure que nous avons en Amérique Latine, conséquence de la pauvreté, de l’analphabétisme...". Mgr Pedro Hernández qui se trouve dans le Vicariat Apostolique de Darién depuis un an déjà, observe que la principale priorité est l’évangélisation : "Nous sommes dans un moment très difficile parce qu’on a peu donné d’importance à l’évangélisation. C’est pourquoi actuellement on se trouve devant un processus de réévangélisation. Pour moi c’est un défi très grand de travailler pour la communion du peuple qui m’est confié et afin que tous le monde connaissent Jésus-Christ et la destination vers laquelle ils doivent marcher". (RG) (Agence Fides 15/9/2006; Lignes : 43 - Mots : 610)
