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Lahore (Agence Fides) - Le pays traverse un moment de crise, dans lequel il faut une solidarité et une unité nationale, dans le respect des valeurs fondamentales de la nation, de la justice et de la paix : c’est ce qu’affirment les participants d’un récent séminaire organisé au Pakistan par la Commission Justice et Paix, au sein de la Conférence Episcopale, auquel ont participé des prêtres, des laïcs, des religieux, des savants, chrétiens ou non. L’assemblée a signalé les urgences qui aujourd’hui traversent le pays, lançant un appel à tous les membres de la société civile pakistanaise. Parmi les problèmes principaux : les opérations militaires au Beluchistan ; l’impasse que vit le Parlement ; le chômage, la diffusion du fondamentalisme religieux qui sévit au niveau social et politique.
Pour cela les participants au séminaire, dans le document final, ont demandé la fin des opérations militaires dans la région du Beluchistan, qui ont créé une instabilité sociale et un mécontentement parmi la population civile, en notant que pour le bien de la politique pakistanaise, le rôle des militaires doit être confiné aux limites constitutionnelles. On demande en outre la fin des discriminations, des arrêts illégaux, des détentions extra-judiciaires de la part de la politique pakistanaise, et un plus grand engagement dans la lutte contre la corruption.
Un autre problème affronté est celui des « prédicateurs de la haine », des éléments fondamentalistes qui sèment parmi la population la haine ethnique et religieuse et qui contribuent à diviser la société pakistanaise, qui au contraire devrait être construite à l’enseigne du pluralisme et de la tolérance. Les participants exhortent le gouvernement pakistanais à combattre plus fermement le fondamentalisme dans la société, dans les places, dans les écoles, dans les médias, parce que souvent les groupes intégristes, non sanctionnés ni censurés d’aucune façon, ont renforcé leur campagne de fanatisme.
L’assemblée demande à toute la société civile pakistanaise, aux mouvements et aux organisations de travailler pour éradiquer le fanatisme religieux, et d’élever une voix unique contre les injustices et les discriminations, spécialement au détriment des minorités. (PA) (Agenzia Fides 14/9/2006 righe 30 parole 368)
