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Cité du Vatican (Agence Fides) - “Synode des Evêques et communion ecclésiale » : c’est le thème de l’exposé fait hier par le Secrétaire Général du Synode des Evêques, Son Exc. Mgr Nikola Eterovic, au Séminaire d’étude en cours à Rome, organisé par la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples pour 99 évêques nommés ces deux dernières années en terre de mission.
Mgr Eterovic a apporté avant tout quelques précisions terminologiques. Le terme « synode » veut dire « cheminer ensemble ». « Par rapport à l’Eglise catholique, la synodalité présuppose la réalité de la communion ecclésiale. Comprise au sens large, elle concerne tous les membres de l’Eglise qui participent au sacerdoce commun des fidèles » a dit le Secrétaire général du Synode des Evêques. Il a ensuite souligné que « la dimension synodale est connaturelle à l’Eglise et a d’importantes connotations christologiques et pneumatologiques », en énumérant plusieurs expressions concrètes de la synodalité, comme les conciles œcuméniques, les conférences épiscopales, les Conseils pastoraux épiscopaux ou paroissiaux…
“La synodalité présuppose la participation responsable dans l’étude et dans la recherche des solutions aux questions d’intérêt commun pour les personnes et la communauté, effectuée dans l’esprit chrétien de communion ecclésiale. Cette communion - a ajouté l’Archevêque - contient deux aspects : le vertical et l’horizontal, le spirituel et le social, propres à la nature de l’Eglise voulue par Jésus-Christ, qui est en même temps le corps du Christ et la société visible, hiérarchiquement structurée ». Le Secrétaire général du Synode a ensuite expliqué les fondements et la signification de la « communion » dans les documents du Magistère, puis a parlé du Synode des Evêques comme fruit du Concile Vatican II, comme résultat évident des Décrets conciliaires « Christus Dominus » (n.5) et « Ad Gentes » (n.29). « Le premier souligne la communion hiérarchique comme dimension propre de l’Assemblée synodale, s’insérant bien dans l’ecclésiologie élaborée au Concile Vatican II... le second souligne que la mission, dimension essentielle de l’Eglise, doit rester toujours la priorité des assemblées synodales, surtout par l’esprit avec lequel sont traités les sujets uniques ».
Evidentes sont les différences entre un Concile et un Synode des Evêques (la fréquence et le nombre des participants, le pouvoir des membres, la gamme des thèmes à traiter…). Mgr Eterovic a évoqué les trois catégories d’Assemblées synodales (Générale Ordinaire, Générale Extraordinaire, Spéciale) et a mis en lumière les divers éléments portants d’une Assemblée synodale, et d’abord prière, le premier et le plus important. Puis l’Archevêque a expliqué les différentes étapes du processus synodal : le choix du thème, le processus pour l’élaboration des Lineamenta, la rédaction de l’Instrumentum Laboris, les différentes phases de la célébration du Synode qui se conclut par un Message final, et la continuation du processus synodal à travers le travail du Conseil ordinaire, qui étudie tout les documents afin de rédiger un schéma à transmettre au Saint-Père, pour la rédaction de l’Exhortation apostolique post-synodale.
Dans ses observations de conclusion, Mgr Eterovic a souligné entre autre que « la communion ecclésiale est une réalité fondamentale de l’Eglise catholique » et que la synodalité « est une caractéristique de l’Eglise depuis les origines ». « Le Synode des Evêques est au service du Collège épiscopal et de son Chef, le Saint-Père, Evêque de Rome et Président du Synode. C’est un lieu privilégié de communion épiscopale effective et affective dans l’affrontement des questions importantes de la vie ecclésiale et sociale du moment présent ». (S.L.) (Agence Fides 13/9/2006; Lignes 46 - Mots 600)
