ASIE/INDE - Aide humanitaire pour les survivants des inondations en Assam : appel de l'Eglise

Guwahati (Agence Fides) - Il est urgent de venir en aide aux survivants des fortes inondations qui ont frappé l'Assam, un État du nord-est de l'Inde. C'est ce que demande l'Archevêque John Moolachira, qui dirige le diocèse de Guwahati, capitale de l'Assam, dans un appel envoyé à l'Agence Fides. "Les inondations ont créé le chaos et de grandes difficultés. Puisque l'Église catholique a toujours été aux côtés des victimes de telles catastrophes, je demande instamment que la demande d'aide humanitaire soit étendue autant que possible aux personnes touchées par une catastrophe naturelle désastreuse, sans distinction d'ethnie, de culture ou de religion", écrit l'Archevêque.
Le père Maya Martin, directeur de la " Guwahati Gana Seva Society " (GGSS), une organisation qui constitue le bras social de l'Archevêché, a déclaré à Fides : " Nous avons fourni des rations et d'autres produits de première nécessité à 1 150 familles après la première série de tempêtes, mais la catastrophe n'est pas encore surmontée ". Après une première vague de pluie en mai, une deuxième vague de pluie a provoqué la libération de l'eau du barrage de Kurisho au Bhoutan, entraînant la crue de plusieurs rivières en Assam, a-t-il expliqué.
Les victimes de la deuxième vague se sont réfugiées dans des centres de secours. La plupart des maisons sont complètement endommagées et emportées, ainsi que les cultures dans les champs, le bétail. Les transports et les communications routières sont perturbés. Les femmes et les enfants vivant dans les camps de secours vivent dans des conditions difficiles, car la question de la santé et de l'hygiène dans les camps de secours est également devenue un sujet de préoccupation, tout comme le manque de nourriture et d'eau potable dans les centres eux-mêmes. Les agences gouvernementales, les ONG, les institutions publiques et privées et les communautés chrétiennes tentent de trouver et d'organiser des chaînes de solidarité.
Pallabi Ghosh, travailleur social et militant des droits de l'homme, résidant en Assam, a déclaré à Fides que son équipe de volontaires et certaines ONG travaillent dur pour obtenir des aides " notamment pour la location de bateaux, utiles pour continuer la distribution d'eau et de nourriture ". Entre autres choses, note-t-il, il y a de la spéculation, car "les propriétaires de bateaux profitent de cette situation, augmentant les prix de location pour les militants et les travailleurs sociaux", déplore M. Gosh, qui exhorte les gens à contribuer à l'achat de bateaux pour distribuer du matériel de secours dans les villages éloignés. "Nous manquons de volontaires", dit Gosh.
L'ensemble de l'État d'Assam est actuellement inondé. La vie des gens a été paralysée par les inondations dévastatrices. Des milliers de personnes ont désespérément besoin d'eau potable et ont besoin d'aide. L'Assam a été durement touché par des inondations causées par de fortes pluies, qui ont provoqué des glissements de terrain et des dégâts considérables.
Selon les rapports du gouvernement, les inondations de cette année sont nettement plus graves que celles des années précédentes. Quelque 4,7 millions de personnes ont été touchées et 2,3 millions d'individus ont reçu un abri dans 810 centres de secours mis en place par les autorités, tandis que 83 personnes sont décédées. Les pluies ont commencé à la mi-mai et, lors d'une deuxième vague, ont duré jusqu'au 18 juin, perturbant la vie sociale des gens et causant des dommages importants aux maisons, au bétail, aux cultures et aux biens.
(SD-PA) (Agence Fides 27/6/2022)

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