AMÉRIQUE/COLOMBIE - "Protection, défense et soin de la vie, et non sa destruction" : la dépénalisation du suicide assisté est approuvée

lundi, 16 mai 2022 droits fondamentaux   vie humaine   lois   conférences épiscopales  

vaticanews

Bogotà (Agence Fides) - La Cour constitutionnelle de Colombie a décidé de dépénaliser le suicide médicalement assisté (MADA). Cela permet aux personnes qui le demandent d'avoir accès à une mort digne. Le suicide médicalement assisté est autorisé lorsque le patient est atteint d'une blessure physique ou d'une maladie grave et incurable, mais aussi lorsque le patient souffre d'une douleur physique ou mentale intense incompatible avec le concept d'une vie digne. Jusqu'à présent, en Colombie, les médecins qui pratiquaient le suicide assisté étaient passibles de 16 à 36 mois de prison.
"La Conférence épiscopale, en harmonie avec l'enseignement pérenne de l'Église et son option fondamentale de servir intégralement l'être humain, et faisant siens les sentiments du peuple croyant, accueille avec une profonde tristesse la décision de la Cour constitutionnelle en faveur du suicide médicalement assisté (MMA)". Dans la déclaration intitulée "Nous sommes responsables de la vie !", les évêques colombiens réitèrent leur proximité avec tous, les exhortant à "traduire l'amour du Christ en gestes concrets de prière, d'affection, de service et d'accompagnement face à la douleur", comme l'a fait le bon Samaritain.
C'est pourquoi, en tant qu'Église catholique, ils appellent les autorités du pays à "respecter la valeur inviolable de la vie humaine, inscrite dans la Constitution colombienne (article 11)" et à faire en sorte que les décisions prises aient pour objectif "sa protection, sa défense et son entretien et non sa destruction". Les personnes qui souffrent, leurs familles et tout être humain sont invités à rejeter "la tentation, parfois induite par des changements législatifs, d'utiliser la médecine pour produire la mort". Enfin, ils réaffirment qu'"aucun travailleur de la santé ne peut être contraint de collaborer à la mort d'autrui", donc le droit fondamental à l'objection de conscience personnelle doit être garanti, "tout comme les principes de la mission et de la vision des institutions sont sauvegardés selon leur nature, qui les identifie en faveur de la vie".(SL) (Agence Fides 16/5/2022)


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