Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Kinshasa (Agence Fides) - La République Démocratique du Congo attend de connaître les résultats définitifs des élections législatives qui ont eu lieu le 30 juillet dernier. Après les tensions de ces dernières semaines dues aux combats entre les gardes du Président sortant, Joseph Cabila, et ceux de Jean-Pierre Bemba (qui est arrivé second au premier tour du scrutin présidentiel), la situation apparaît plus calme. Les résultats partiels publiés jusque-là affiche en tête l’Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP), le parti du président sortant, avec 178 sièges sur 369. Le Regroupement des Nationalistes Congolais (CEI), une alliance de partis qui soutient Bemba, se place en seconde position avec 55 sièges.
Dans l’attente des résultats définitifs de la consultation électorale, le réseau d’observation électoral des confessions religieuses du Congo (ROC) a demandé aux responsables politiques de respecter la volonté du peuple exprimée à travers les urnes. L’appel a été lancé durant la conférence de presse organisée par une vingtaine d’associations de la société civile, parmi lesquelles le ROC, qui ont présenté un rapport sur les élections.
Selon les représentants des confessions religieuses congolaises, la consultation électorale du 30 juillet reflète la volonté libre et souveraine de la population congolaise. En ce qui concerne la double élection, le ROC invite les candidats perdants et ceux qui sont gagnants à ne pas inciter la population à la haine et à éviter toute forme de triomphalisme. Selon les leaders des principales confessions religieuses congolaises, les partis politiques doivent se convaincre que la démocratie se construit à travers une éducation correcte de la population. A ce propos, les médias ont été invités à utiliser la liberté d’information de façon raisonnable et impartiale, tandis que la population est invitée à ne pas céder à la propagande de ceux qui sèment la haine.
La ROC a déployé 30.000 observateurs sur tout le territoire de la République Démocratique du Congo. A juste titre il est donc en mesure d’évaluer correctement le déroulement des élections. Dans son rapport sur le processus électoral, le réseau des confessions religieuses demande d’améliorer certains aspects de l’organisation de la consultation générale. En particulier on demande à la Commission Indépendante d’améliorer la formation des représentants électoraux et le système de communication, pour éviter des incompréhensions aux sièges et pour permettre au public d’être correctement informé sur le déroulement du vote.
Le rapport déplore aussi le manque de recensement de la population, qui pourrait avoir favorisé certaines tentatives de manipulation, et l’insuffisance de l’éducation civique de la personne. Dans plusieurs cas, dénonce le document, les électeurs analphabètes ne sont pas sûrs que leur choix a été respecté par les électeurs officiels qui les ont aidé à voter, tandis que dans plusieurs sièges le scrutin a été effectué sans la présence de témoins et d’observateurs.
Selon l’Agence Congolaise DIA, le réseau d’observation électorale des confessions religieuses du Congo est constitué de l’Eglise catholique, de l’Eglise du Christ au Congo, de l’Eglise orthodoxe, de l’Eglise kimbanguista, de la Communauté islamique congolaise, de l’Union des Eglises indépendantes et de l’Eglise du réveil. (L.M.) (Agence Fides 5/9/2006 lignes 43 mots 544)
