AFRIQUE/EGYPTE - Le gouvernement égyptien augmente l'aide publique aux familles des martyrs coptes libyens

samedi, 12 mars 2022 eglises orientales   martyrs   djihadistes   terrorisme  

Le Caire (Agence Fides) - Les familles des chrétiens coptes massacrés en février 2015 par des djihadistes liés à l'autoproclamé État islamique continuent de recevoir chaque mois l'allocation de retraite que l'État égyptien réserve aux victimes du terrorisme et aux membres de l'appareil militaire et de sécurité qui tombent dans l'exercice de leur travail. Cette allocation a considérablement augmenté au fil des ans, passant de 1500 à 3555 livres égyptiennes par mois. Cette mesure a été confirmée par le Dr Nevin al Kabbaj, ministre égyptien de la solidarité sociale, qui est également le directeur exécutif du Fonds spécial créé pour honorer les personnes tuées ou disparues lors d'opérations de sécurité ou à la suite d'actes terroristes. L'allocation de retraite - a-t-elle assuré - sera versée aux familles des 20 coptes égyptiens ainsi qu'à celle de leur collègue ghanéen Luke Najat Anis, qui a partagé le même sort et le même martyre qu'eux.
La décision politique de fournir aux familles des martyrs coptes de Libye une contribution financière unique de 100 000 lires égyptiennes, puis une subvention mensuelle de pension de 1 500 lires versée par l'État égyptien, avait déjà mûri en 2015. Initialement, la famille du martyr ghanéen avait été exclue en raison du manque de documents. Désormais, le versement des prestations de retraite aux familles des martyrs de Libye est appliqué selon les paramètres stipulés par la loi n° 16 de 2018, qui réglemente la gestion du fonds honorifique créé au profit des proches des victimes tombées à la suite d'opérations militaires, terroristes et sécuritaires.
Les 20 coptes égyptiens et leur compagnon de travail ghanéen ont été enlevés en Libye début janvier 2015. La vidéo de leur décapitation a été mise en ligne par des sites djihadistes le 15 février suivant. Les restes mortels des coptes tués en Libye ont été identifiés fin septembre 2017 dans une fosse commune sur la côte libyenne, près de la ville de Syrte. Leurs corps ont été retrouvés les mains attachées dans le dos, vêtus de la même combinaison orange que celle qu'ils portaient dans la vidéo macabre filmée par leurs bourreaux au moment de leur décapitation. Dans la vidéo de leur exécution, on voit clairement que de nombreux martyrs murmurent les mots "Seigneur Jésus-Christ" alors qu'ils sont sauvagement massacrés.
L'année dernière, dans un message vidéo envoyé à la "Journée des martyrs contemporains" organisée par le diocèse copte orthodoxe de Londres à l'occasion du sixième anniversaire du massacre, le Pape François a également rappelé que les martyrs coptes de Libye "sont morts en disant : "Seigneur Jésus !", en confessant le nom de Jésus" alors qu'ils étaient égorgés. Ainsi, a ajouté l’Évêque de Rome à cette occasion, ils ont reçu le plus grand don qu'un chrétien puisse recevoir : le témoignage de Jésus-Christ jusqu'à donner sa vie". C'est pourquoi maintenant "ils sont nos saints, les saints de tous les chrétiens, les saints de toutes les confessions et traditions chrétiennes. Ce sont ceux qui ont blanchi leur vie dans le sang de l'Agneau", alors qu'ils faisaient partie "du peuple de Dieu, du peuple fidèle de Dieu". (GV) (Agence Fides 12/3/2022)


Partager: