ASIE/ISRAËL - Les migrants et les demandeurs d'asile remodèlent le visage de la communauté catholique en Terre Sainte

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Tel Aviv (Agence Fides) - Dans les situations difficiles qu'elles affrontent, les communautés de migrants et de demandeurs d'asile caractérisent de plus en plus le visage des communautés ecclésiales de Terre Sainte, jusque dans leurs traits spirituels. C'est ce qui ressort d'un sondage réalisé par Cécile Leca et diffusé par les organes officiels du Patriarcat latin de Jérusalem.
En 2011, afin de prendre en charge la pastorale du nombre croissant de migrants et de demandeurs d'asile catholiques en Terre Sainte, une coordination spéciale a été mise en place, qui est ensuite devenue un véritable Vicariat pour les migrants et les demandeurs d'asile du Patriarcat latin de Jérusalem. Le Vicaire Patriarcal actuellement en charge de la Coordination de la Pastorale des Migrants et des demandeurs d'asile est le Père Nikodemus Schnabel, de l'Ordre de Saint Benoît (OSB). Le vicariat est desservi par des communautés de catholiques provenant principalement des Philippines, du Sri Lanka, de l'Inde, de l'Érythrée, de l'Éthiopie, et de plus petits groupes d'Ukraine, de Russie, de Roumanie, de Chine et de plusieurs pays d'Afrique subsaharienne.
La plupart des personnes issues de ces communautés vivent dans la région de Tel Aviv, qui offre davantage de possibilités d'emploi. Outre plusieurs chapelles, principalement dans la région de Jaffa, le lieu de culte le plus populaire pour la communauté expatriée est l'église de Notre-Dame, Femme de Vaillance ( Our Lady Woman of Valor), au sud de Tel-Aviv, qui a été construite avec l'aide de l'Ordre des Chevaliers du Saint-Sépulcre. Chaque week-end, treize liturgies eucharistiques sont célébrées dans l'église, dans différentes langues.
Les problèmes auxquels sont confrontées quotidiennement les communautés de migrants et de demandeurs d'asile avec le soutien du Vicariat patriarcal sont principalement d'ordre économique, juridique et sanitaire. Beaucoup de familles sont composées de mères célibataires avec leurs enfants, et un grand nombre d'entre elles vivent dans la crainte constante d'être expulsées, notamment en raison de la difficulté à obtenir le renouvellement de leur permis de séjour. "La plupart d'entre eux ont des histoires tragiques ou traumatisantes, explique le père Nikodemus, ils ont vécu des choses terribles avant d'arriver ici, d'autres sont des victimes de la traite des êtres humains..".
Dans la dureté de leurs expériences passées et dans les difficultés quotidiennes qu'ils doivent affronter - souligne le Vicaire patriarcal - les communautés de migrants et de demandeurs d'asile catholiques arrivées en Terre Sainte montrent au monde la grâce de leur foi en Christ avec une vivacité gratuite et réconfortante, qui se reflète dans le recueillement joyeux avec lequel ils participent aux célébrations liturgiques. "En vérité", confie le père Nikodemus avec un cœur sincère, " j'ai l'impression qu'ils sont plus proches de Dieu que moii".
(GV) (Agence Fides 10/3/2022)


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