AFRIQUE/REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO - ‘Alarme enfance niée’ dans la République démocratique du Congo: 1.200 morts par jour, dont la moitié sont des enfants

Rome (Agence Fides) - La République Démocratique du Congo est l’un des trois lieux du monde qui enregistre les taux de mortalité les plus élevés. Plus d’enfants de moins de cinq ans meurent chaque année dans le pays africain qu’en Chine, alors que la Chine a une population vingt-trois fois supérieure.
C’est ‘l’alarme enfance niée’ dans la République Démocratique du Congo: guerre, faim, maladies, plus de six cents enfants meurent chaque jour, et il y a mille deux cent victimes innocentes de la guerre et des violences qui depuis presque une décennie bouleversent le pays d’Afrique centrale. Un enfant sur trois, à l’âge d’un an, n’est pas vacciné contre la rougeole et 31% des enfants de moins de cinq ans sont sous-alimentés.
Telle est la situation dramatique enregistrée par le rapport Unicef “Alarme enfance” présenté à Londres.
Tous les six mois les affrontements entre armées et milices, surtout dans la partie orientale du pays, tuent plus de personne que le tsunami de 2004 dans l’Océan Indien. Les estimations à disposition affichent un total de plus de 4 millions de morts. Il s’agit de l’“une des crises humanitaires les plus meurtrières du monde”, lit-on dans le rapport du Fond pour l’Enfance des Nations-Unies.
Dans le pays africain, qui se prépare aux premières élections libres en plus de 40 ans, après 32 ans de dictature et deux guerres dans les années quatre-vingt-dix, ce ne sont pas seulement les armes qui tuent, mais aussi la faim et les maladies, à partir du moment où les combats obligent les civils à abandonner leurs maisons et où l’instabilité leur interdit l’accès aux aides et aux services sanitaires de base. Pour continuer à fournir une aide d’urgence, incluant le soutien aux enfants qui vivent dans les rues des centres urbains et qui travaillent dans les mines du pays, l’Unicef a lancé une récolte de fonds de 93.67 millions de dollars pour toute l’année 2006. Il manque pour l’instant encore 62% du total. (AP) (26/7/2006 Agence Fides; Lignes:29; Mots:351)