AMÉRIQUE/COLOMBIE - L’Évêque Lascarro Tapia demande à l'État de protéger les communautés fuyant la violence

mercredi, 11 août 2021 groupes armés   violence   migrants   evêques   paix  

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Magangué (Agence Fides) - L’Évêque de Magangué, Mgr Ariel Lascarro Tapia, a dénoncé la violence dans le sud du département de Bolivar, causée par des affrontements entre groupes armés pour le contrôle de la zone.
Les affrontements ont fait plusieurs morts et provoqué le déplacement d'au moins 900 personnes dans les principales villes, c'est-à-dire les municipalités de Santa del Sur et Montecristo, sans compter le climat d'anxiété et d'angoisse ressenti par les habitants de ces localités. Jusqu'à présent, il n'a pas été possible d'établir le nombre exact de personnes déplacées car de plus en plus de familles arrivent au fil du temps, fuyant la violence.
Face à la gravité de la situation, le Prélat a lancé un appel pressant au gouvernement national et aux autorités pour qu'ils pensent à ce territoire, ravagé par les conflits depuis plus de 50 ans, et qu'ils envoient une aide urgente aux familles déplacées.
Dans la vidéo envoyée à Fides, Monseigneur Lascarro réitère l'urgence de trouver une solution au conflit qui permette aux familles déplacées de retourner dans leurs territoires d'origine et qui garantisse le respect de leurs droits fondamentaux, en particulier le droit à la vie et à un travail décent.
L’Évêque a réitéré son ferme soutien aux communautés touchées par la violence, les encourageant en particulier à ne pas abandonner leurs territoires et à persévérer dans leur revendication des droits reconnus par la Constitution nationale et que l'État doit garantir dans la pratique.
Ces familles fuient les affrontements entre le Gruppo Armato Organizzato Estructura 37 (GAO E-37), l'Armée de libération nationale (ELN) et le clan du Golfe, qui tentent de contrôler ce territoire où se trouvent plusieurs mines et où passent des routes pour le transport de la pâte de coca.
L'orographie de la région fait qu'une famille doit marcher pendant 10 à 15 heures pour atteindre une mine, qui est exploitée par des groupes armés. Ces derniers jours, 10 assassinats ciblés ont déjà été commis, le plus flagrant étant celui d'Edwin Emiro Acosta Ochoa, leader reconnu de la communauté minière, qui a été assassiné dans la municipalité de Tiquisio.
Les familles déplacées proviennent de la chaîne de montagnes de San Lucas et des municipalités qui appartiennent à la chaîne minière formée par les mines de Piojó, Repollo, Chocó et Mina Central. (CE) (Agence Fides 11/08/2021)


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