AMERIQUE/MEXIQUE - En vue de l'augmentation des meurtres et des violences à l'encontre des candidats, "Nous ne pouvons pas accepter la violence comme un mode de vie"

Mexico (Agence Fides) - " Le Mexique ne peut pas accepter la violence comme mode de vie " a exhorté l'Archevêché de Mexico, invitant les citoyens à choisir le 6 juin la meilleure proposition politique qui contribuera à reconstruire le tissu social. Dans l'hebdomadaire catholique "Desde la Fe", l'Archevêché a dénoncé que le Mexique fait face à la deuxième année électorale la plus violente de son histoire, rappelant les précédentes consultations de 2018. À l'approche des élections du 6 juin, le nombre de meurtres et de menaces à l'encontre des candidats aux fonctions électives augmente à la fois à cause du crime organisé et des opposants politiques.
L'éditorial de l'hebdomadaire catholique reprend des données du Secrétariat de la sécurité et de la protection des citoyens, selon lesquelles 234 cas de menaces ou d'agressions contre des candidats ont été signalés du 4 mars au 30 avril de cette année et 12 autres candidats ont été assassinés." Par ailleurs, le quatrième rapport élaboré par le cabinet de conseil Etellekt sur la violence politique au Mexique 2021 parle de l'assassinat de 79 politiciens dont 33 pendant la période de la campagne électorale de septembre 2020 à mai 2021 ." Sur la base de ces données, l'éditorial note que "ces chiffres placent le processus électoral actuel au deuxième rang des plus violents de l'histoire, en dessous des élections de 2018, au cours desquelles 152 hommes politiques ont perdu la vie, dont 48 candidats et candidates."
"Desde la Fe" reconnaît que les situations de violence extrême "sont très concentrées", mais qu'elles "constituent des signaux d'alarme" qui méritent d'être pris en considération et nécessitent un travail conjoint de tous les protagonistes sociaux pour favoriser la famille, l'éducation et les institutions. "Choisir les options qui favorisent la reconstruction du tissu social nous permettra de faire un pas en avant pour trouver la paix dont notre cher Mexique, qui refuse d'accepter la violence comme mode de vie, a tant besoin", écrit l'hebdomadaire.
Au Mexique, le rapport entre la politique et l'Église " a été très délicat ", puisque les relations entre l'Église et l'État ont provoqué au moins deux grandes guerres internes (voir Fides 3/05/2021), mais l'Église insiste pour dénoncer la mauvaise façon de faire de la politique, ne cherchant que des intérêts personnels et déplore la manière d'être complice d'actions politiques très discutées, telles que permettre l'infiltration des groupes à la criminalité organisée (voir Fides 22/03/2021).
Plus de 90 millions de Mexicains renouvelleront entièrement la Chambre des députés et 30 parlements locaux le dimanche 6 juin. Ils éliront 15 gouvernorats et 1 900 conseils municipaux. Conscients de l'importance des plus grandes élections de l'histoire du pays, les Évêques invitent la communauté nationale à bien choisir et à participer au vote avec responsabilité, en s'engageant à construire l'avenir du pays (voir Fides 12/05/2021). (CE) (Agence Fides 17/05/2021)

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