AMÉRIQUE / PÉROU - Le respect de la démocratie et des droits de l'Homme: Déclaration publique exigée des candidats à la présidence

Lima (Agence Fides) - La Conférence Épiscopale Péruvienne (CEP), l'Union des Églises Chrétiennes de l' Évangile du Pérou (Unicep), le Coordinateur National des Droits de l'Homme (CNDDHH) et l'association pour la transparence civile ont présenté, samedi 8 mai, la "Proclamation de la ville: le Serment pour la démocratie", dans laquelle ils demandent aux candidats à la présidence de la République, Keiko Fujimori et Pedro Castillo, de respecter les principes de la démocratie et des droits de l'homme.La "Proclamation citoyenne", un document préparé par ces organisations religieuses et civiles, présente onze demandes aux candidats, car "en raison de leurs parcours, programmes et discours, il est plus urgent que jamais d'être vigilant face aux éventuelles menaces pour la démocratie."
Lors de la présentation du document, le Cardinal Pedro Barreto, Archevêque de Huancayo, a déclaré: "la société civile a le droit de proposer des candidats pour exprimer publiquement et solennellement le respect des principes de la démocratie, en donnant la priorité au bien commun comme seul moyen de surmonter les défis du Pérou".
Le président de la Conférence épiscopale péruvienne, Mgr Miguel Cabrejos, Archevêque de Trujillo et également président du Conseil Épiscopal latino-américain (CELAM), a demandé aux candidats à la présidence de la République de prêter "un serment solennel de respect de la démocratie". "Il est urgent que quiconque est élu s'engage à un agenda des questions urgentes du pays et à la construction d'un Pérou juste et démocratique", a-t-il ajouté.
Jorge Bracamonte, Secrétaire exécutif du CNDDHH, a réitéré que la proclamation citoyenne stipule que la démocratie est essentielle pour générer la coexistence et que la société civile sera vigilante devant quiconque sera élu président.
Le 6 juin, les Péruviens iront voter pour choisir l'un des deux candidats à la présidence, qui sont sur des positions extrêmes. Selon les dernières enquêtes publiées par les médias locaux, Keiko Fujimori, fille de l'ancien président Alberto Fujimori (1990-2000), est considérée comme une meilleure candidate pour la gestion de la pandémie selon 47% des personnes consultées et aussi pour surmonter la crise économique (46%), tandis que Pedro Castillo est considéré comme une meilleure option pour lutter contre la corruption (58%) et pour l'avancement de l'éducation publique(56%).
Pour l'opinion publique, la proposition de faire signer aux candidats la Proclamation citoyenne a reçu un écho positif surtout pour deux points : jurer publiquement qu'ils quitteront le pouvoir à la fin de leur mandat, en 2026, et qu'ils n'interviendront pas dans les enquêtes du Parquet. (CE) (Agence Fides 10/05/2021)

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