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Banda Aceh (Agence Fides) - La malnutrition grandit en Indonésie, et de même, le taux de mortalité infantile augmente à un rythme préoccupant : c’est ce qu’affirme une étude récente du Programme Alimentaire Mondial (PAM) des Nations-Unis, en collaboration avec le “Badan Pusat Statistik”, institut statistique indonésien. Le rapport publie les résultats d’une enquête menée dans 30 provinces et 341 districts et villes.
Plus de 30% des enfants rencontrés et examinés par les experts de l’ONU sont en sous-poids affirme l’enquête, spécialement dans les districts comme au nord et à l’ouest de Sumatra, Java, Nusa Tenggara Barat, Nusa Tenggara Timur, Jambi ,West Kalimantan. Les enfants consomment moins de 1.700 kcal par jour, par rapport au besoin minimum de 2.100 kcal qui garantit une croissance saine et équilibrée. Par conséquent - affirme l’étude - la mortalité infantile dans ces districts a atteint le taux de 55 pou 1.000, très supérieur à la moyenne nationale de 43 pour 1.000. La présente “Carte de nutrition” va compléter l’Atlas de la Sécurité Alimentaire réalisé par le PAM en 2005.
Le P. Ferdinando Severi, missionnaire franciscain, qui a rejoint l’Indonésie en 1968 et vit sur la pointe nord de l’île de Sumatra, dans la ville de Banda Aceh, dans un des districts touchés par la malnutrition, consacre justement sa vie à aider les enfants orphelins et mal nourris. La situation dans la région - note le missionnaire de l’Ordre des frères Mineurs Conventuels - semble pire au lendemain du tsunami du 26 décembre 2004.
Le P. Severi a institué un orphelinat et le pensionnat “Betlemme” à Bandar Baru, une petite station de montagne, pour aider beaucoup d’enfants privés de parents et qui ont besoin d’école. La structure accueille aujourd’hui plus de 150 jeunes orphelins et pensionaires.
Kotacane, dans le sud de la Province d’Aceh, se trouve dans un district connu pour la présence de nombreux lépreux. Il y a passé quelques années au milieu d’eux, en tant qu’infirmier. A Banda Aceh, le P. Severi s’est consacré à beaucoup de personnes handicapées physiques, parmi lesquels beaucoup de jeunes, parfois cachés par des familles par honte ou par manque de moyens. Le missionnaire s’occupe du rétablissement des malades en organisant pour eux des interventions chirurgicales, grâce à la contribution de médecins hollandais qui oeuvrent gratuitement, au Centre de “Harapan Jaya” de Pematang Siantar, à 600 kilomètres de la maison paroissiale.
Les jeunes réhabilités ou les familles dont les enfants ont été adoptés à distance sont nombreux. Les enfants pauvres et mal nourris qui reçoivent une maison et l’instruction dans l’école paroissiale sont également nombreux. Par sa petite contribution personnelle, le P. Severi montre l’amour de Dieu envers les petits indonésiens et fait de son mieux pour combattre la plaie de la malnutrition et de la mortalité infantile dans la zone. (Agence Fides 11/7/2006 : lignes : 36 ; mots : 472)
