AMERIQUE/EQUATEUR - Création de la « route de l'accueil » de la part des religieuses scalabriniennes au profit des vénézuéliens en fuite de leur pays

samedi, 6 février 2021 emigration   droits fondamentaux   instituts missionnaires  

Quito (Agence Fides) – Au Venezuela, la crise politique, économique et sociale qui se poursuit continue à contraindre des milliers de personnes à fuir et l'Equateur représente un pays de transit pour ceux qui désirent arriver au Pérou et au Chili, lieux où il estiment pouvoir trouver de plus grandes opportunités (voir Fides 04 et 05/02/2021). Le Venezuela connaît une situation politique particulièrement complexe. La présidence de Nicolas Maduro est contestée par Juan Guaidò et des milliers d'émigrants passant par les chemins et autres raccourcis traversent la Colombie pour parvenir en Equateur.
Les religieuses scalabriniennes, Congrégation de missionnaires qui, depuis sa fondation, voici 125 ans, prête assistance aux immigrés, a créé une « route de l'accueil » comprenant une maison qui a été inaugurée ce mois-ci et une autre qui ouvrira en mars, indique la note envoyée à l'Agence Fides. Il s'agit d'un parcours qui, en Equateur, est composé par les « centres e soin intégrés », lieux qui accueillent les immigrés dans leur parcours vers Quito, la capitale, et les autres provinces d'Equateur à la frontière avec le Pérou. Le voyage suit l'itinéraire équatorien qui passe le long de la panaméricaine, la route qui relie l'Alaska à Usuhaia, à l’extrême sud de l'Argentine. En Equateur, les points de cette route de l'accueil sont au nombre de trois : l'un est le centre d'accueil de Tulcan, dit aussi Maison du Marcheur, qui ouvrira en mars à la frontière avec la Colombie. A trois heures de distance se trouve le Centre d'Ibarra, avec sa Maison du Christ pèlerin, et de là, à trois autres heures de distance, le centre de la Province de Saint Dominique et son Centre de soin intégral Jésus de la Divine Providence, inauguré le 1er février dernier.
« Notre action est multiple – indique Sœur Leda Reis, missionnaire scalabrinienne en Equateur, responsable et coordinatrice des maisons, dans la note envoyée à Fides. D'abord, nous cherchons à aider les migrants en servant d'intermédiaire avec l'Ambassade et le Consulat pour régler leurs problèmes liés aux documents mais c'est souvent une mission difficile parce que ces migrants fuient souvent un Etat qui ne les reconnaît pas. Nous les aidons ensuite en cherchant de lancer des parcours d'intégration, en insistant sur leur formation et leur valorisation ». « Il s'agit d'un centre de soi intégral et non pas de simples maisons d'accueil dans la mesure où nous désirons aider l’être humain dans sa totalité et pas seulement en tant que chiffres – explique la missionnaire. Voila pourquoi nous voulons les renforcer dans leurs capacités et dans leur dignité en tant que famille et que constructeurs, même si invisibles, de politiques de paix. Nous travaillons en équipe également avec des professionnels qui collaborent avec les institutions en vue de leur protection afin de leur fournir les instruments pour vivre et les faire participer aux programmes d'attribution de crédit ». (SL) (Agence Fides 06/02/2021)


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