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Valence (Agence Fides) - Le Fondateur du Sodalitium Christianae Vitae, Luis Fernando Figari, dans son rapport tenu au Congrès théologico-pastoral sur la famille à Valence, a souligné que la “famille est chemin de sainteté” et l’attaque de la famille comme partie du processus de mondialisation, se transforme en un mal mondial. L'Agence Fides lui a posé quelques questions après son intervention.
Lors de votre intervention vous avez affirmé qu’ “une attaque systématique cherche à dissocier l’amour conjugal de l’amour familial de la vie des conjoints et de la famille”. Que signifie cette affirmation ?
En utilisant mal les chiffres et les projections démographiques qui se sont avérées fausses aujourd’hui, vers le milieu des années cinquante, une campagne néo-malthusienne a commencé pour diminuer la population. On a dissocié le plaisir et l’amour dans la vie conjugale. Aujourd’hui le résultat de cette méthodologie est catastrophique au niveau mondial. La chosification du couple entraîne une multiplication alarmante de divorces et un abus croissant de la femme, ainsi que l’abandon ou le mauvais traitement des enfants. La pyramide de la population, non seulement dans les pays développés mais aussi dans d’autres, montre un déséquilibre qui menace le futur de beaucoup de nations. Parallèlement on s’appuie sur un intégrisme anti-vie qui continue à prendre ses distances vis-à-vis de la nature, en la remplaçant par des idéologies et des conventions humaines qui vont contre la nature de la famille et du mariage en tant qu’union entre un homme et une femme.
Quelle est la proposition de la famille spirituelle née autour du Sodalitium Christianae Vitae, face à cette attaque systématique contre la famille ?
Avant tout, une collecte de données et une analyse réaliste de la situation, puis une proposition claire sur la véritable identité du mariage et de la famille, en soulignant sa nature authentique et en expliquant combien aucune loi injuste ni aucune idéologie ne pourront changer les faits, puis mettre en évidence la tragédie que les mauvais fruits de l’intégrisme anti-catholique ont déjà produit, et finalement une proposition à la jeunesse et aux époux afin qu’ils comprennent que la vocation au mariage est un chemin de sainteté. Mais en plus de contenus théoriques et des expressions encourageantes, il faut un itinéraire pratique qui aide les familles. Cela peut se résumer en cinq points : la sainteté personnelle, l’intégration existentielle et chrétienne en tant qu’époux, l’amour constructif envers les enfants dans la famille, le travail comme processus personnalisant et d’apostolat.
Pensez-vous que le Congrès théologico-pastoral et la visite du Pape Benoît XVI feront avancer d’un pas la promotion de la culture de la vie, du mariage chrétien et de la famille ?
J’ai confiance qu’il en sera ainsi. Le Congrès a enregistré une participation quotidienne de milliers de personnes et celles-ci porteront concrètement un message d’espérance et de réalisme dans leurs paroisses respectives, les communautés, les mouvements, les missions, les réalités sociales. D’autres moyens comme la presse, les livres, les conférences et beaucoup d’autres encore multiplieront de façon exponentielle les effets bénéfiques de la réaffirmation de l’identité matrimoniale et de la valeur de la famille dans une perspective chrétienne et sociale. La visite du Pape Benoît XVI signera cette réflexion riche et présentera au monde sous forme bien définie l’évaluation que l’Eglise fait du mariage et de la famille. Le Successeur de Pierre confirmera dans la foi les chrétiens, annoncera au monde l’importance fondamentale de comprendre et de vivre l’identité authentique du mariage et de la famille pour la construction d’un monde plus humain, juste et réconcilié. Le magistère et la visite du Pape à Valence, devenue capitale mondiale de la famille ces jours-ci, aidera les hommes et les femmes de bonne volonté à donner l’importance due à l’identité de ces institutions fondamentales de l’humanité et de l’Eglise, et sera un passage clé dans la promotion de la culture de la vie. (JO) (Agence Fides 7/7/2006)
