ASIE/THAILANDE - Mission des prêtres Fidei donum entre engagement pastoral et social en temps de pandémie

Chiangmai (Agence Fides) – Jusqu'à la veille de Noël, la situation relative au Covid-19 en Thaïlande était considérée comme très bonne par rapport au reste du monde. « Depuis le début de la pandémie, pas plus de 4.000 personnes n'avaient contracté le virus et moins de 60 étaient mortes au total » écrit à l'Agence Fides le Père Ferdinando Pistore, missionnaire Fidei Donum dans la Paroisse de Lamphun. « Malheureusement, peu avant Noël, au marché du poisson de la province de Samut Sakhon, au sud de Bangkok, a été relevé un foyer qui, à ce jour, 21 janvier, a fait enregistrer plus de 12.000 cas, triplant par suite le nombre relevé avant Noël. Certaines provinces ont été fermées immédiatement, tout comme la majorité des écoles et certaines activités. Ici, une bonne partie de la population travaille sans salaire fixe et en cette période, l'absence totale de touristes étrangers a provoqué de sérieux problèmes économiques quotidiens » indique préoccupé le prêtre.
Il indique à l'Agence Fides s’être transféré à Bangkok avant Noël après deux ans auprès d'une Paroisse pour pouvoir fréquenter des cours de langue thaïe à Lamphun, l'une des deux Paroisses desservies par les missionnaire Fidei donum de Triveneto (nord de l'Italie) avec celle de Chaehom. Il s'agit de la seule expérience de prêtres diocésains italiens n'appartenant à aucun ordre religieux en Asie.
« La mission est rendue possible par la coopération avec les Eglises du Triveneto et cette expérience est également intéressante parce qu'elle porte à surmonter les frontières entre les Diocèses en s'unissant autour d'un projet commun » explique le Père Pistore. « Actuellement, nous sommes deux à Lamphun, moi qui provient du Diocèse de Vicence et un autre prêtre du Diocèse de Belluno alors que deux autres missionnaires, tous les deux originaires du Diocèse de Padoue, se trouvent dans la Paroisse de Chaehom, en province de Lampang. Le Diocèse dans lequel nous prêtons service est celui de Chiangmai, dans le nord du pays, dont le territoire comprend 4 provinces. L'une d'entre elles est celle de Lamphun, dont le territoire s'étend sur 4.506 Km2. La Paroisse n'existe que depuis dix ans. Auparavant, il n'y avait ni église ni prêtres catholiques dans toute la province. Fondée en 2011, elle offre un point de repère aux rares catholiques, une très petite minorité, présents dans cette province traditionnellement enracinée dans le culte du bouddhisme theravada. A cela s'ajoute également le soin pastoral d'une communauté catholique d'immigrés birmans venus à Lamphun pour raisons de travail, nombreux desquels ont des problèmes à communiquer, ne connaissant pas la langue thaïe. Le point le plus élevé de la province, 1.200 m au-dessus du niveau de la mer, est le village de Papae, peuplé par des Karens et sis à quelques 65Km de l'église paroissiale Saint François de Lamphun. Là, à Papae, s'est formée une petite communauté de catholiques. A été construite une chapelle, dédiée à Sainte Claire, et la Messe dominicale y est célébrée autant que de possible avec l'aide de quelques religieuses appartenant à cette même ethnie qui œuvrent avec nous au sein de la Paroisse. A cela s'ajoutent différents projets sociaux, en collaboration et avec le soutien d'assistants sociaux et de bénévoles, presque entièrement bouddhistes, qui nous accompagnent dans certains villages, signalant les situations de besoin et en jouant un rôle d'intermédiaire tant pour les contacts que pour les langues tribales ».
Le missionnaire souligne toutefois qu'à cause de la pandémie, « même si le pays est connu comme le pays du sourire, se multiplient les regards préoccupés à cause du stress et de la situation actuelle et des perspectives d'avenir ». (FP/AP) (Agence Fides 21/01/2021)

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