AMERIQUE/ARGENTINE - Réactions de l'Episcopat à l'adoption de la loi légalisant l'avortement

Buenos Aires (Agence Fides) – « L'Eglise en Argentine veut réaffirmer, en compagnie des frères et sœurs de fois différentes, et de nombreux non-croyants, qu'elle continuera à travailler avec fermeté et passion au soin et au service de la vie. Cette loi qui a été adoptée approfondira encore davantage les divisions dans notre pays. Nous déplorons profondément l'éloignement d'une partie des responsables des sentiments du peuple qui se sont exprimés de diverses manières en faveur de la vie dans tout notre pays ». C'est ce qu'a déclaré la Commission exécutive de la Conférence épiscopale d'Argentine en commentant la légalisation de l'avortement dans le pays. Le 30 décembre en effet, le Sénat a approuvé la loi sur « l'interruption volontaire de grossesse » déjà votée par la Chambre des Députés par 38 voix contre 29. Jusqu'ici l'avortement était consenti seulement si la femme avait été victime d'un viol ou si sa vie était en danger. L'Argentine devient ainsi l'un des rares pays d'Amérique latine où est autorisé l'avortement en libre accès jusqu'à la 14ème semaine de grossesse.
Les Evêques ont toujours condamné « l'urgence incompréhensible, la fébrile obsession concernant l'introduction de l'avortement en Argentine, comme si cela avait quelque chose à voir avec les souffrances, les peurs et les préoccupations de la majeure partie des argentins » (voir Fides 01 et 22/12/2020) et après le vote du Sénat, ils ont réaffirmé : « Nous sommes certains que notre peuple continuera toujours à choisir toute la vie et toutes les vies. Avec lui, nous continuerons à travailler pour les priorités authentiques qui requièrent une attention urgente dans notre pays : les enfants qui vivent dans la pauvreté en nombre toujours plus alarmant, l'abandon scolaire de la part de nombre d'entre eux, la pandémie pressante de la faim et du chômage qui frappe de nombreuses familles, tout comme la situation dramatique des retraités qui, en ces heures, pourront voir à nouveau violés leurs droits ».
Le communiqué s'achève par ces mots : « Nous embrassons toute argentin et tout argentin, y compris les députés et les sénateurs qui ont courageusement manifesté en faveur de la vie. La défendre toujours, sans défection, nous permettra de construire une nation juste et solidaire, où personne n'est écarté et dans laquelle il est possible de vivre une véritable culture de la rencontre ». (SL) (Agence Fides 04/01/2021)

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