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Addis Abeba (Agence Fides) – « J'adresse un fervent appel au Premier Ministre d'Ethiopie afin que la situation des 100.000 réfugiés érythréens soit affrontée de manière urgente » a déclaré le Haut-commissaire de l'ONU chargé des réfugiés, Filippo Grandi, exprimant la préoccupation de la communauté internationale quant au sort des près de 100.000 réfugiés érythréens présents dans la région éthiopienne du Tigré où, selon le gouvernement éthiopien, s'est conclue avec succès l'offensive militaire contre les forces rebelles du Front de libération populaire du Tigré /TPLF) lancée le 26 novembre (voir Fides 26/11/2020).
Selon des rapports encore non confirmés, différents réfugiés auraient été enlevés. Si cela était confirmé, ce traitement des réfugiés dans les camps proches de la frontière entre le Tigré et l'Erythrée « constituerait une grave violation des normes internationales » a averti F. Grandi.
Le TPLF accuse le gouvernement érythréen de fournir des aides militaires au gouvernement éthiopien. Selon certains rapports, Dimanche 29 novembre, au moins six explosions auraient été entendues dans la capitale érythréenne, Asmara, peut-être provoquées par des roquettes tirées par des rebelles depuis le Tigré limitrophe.
Entre temps, alors que l'on ne sait encore si la capitale du Tigré, Mekele, se trouve entre les mains de l'Armée éthiopienne, le CICR a déclaré qu'un important hôpital du nord de l'Ethiopie, l'Ayder Referral Hospital, fait état d'un fort afflux de blessés « qui a contraint le centre hospitalier à suspendre différents autres services médicaux de manière à ce que le personnel et les ressources limités en sa possession puissent être dédiés aux soins médicaux d'urgence ». Hôpitaux et centres sanitaires de la région du Tigré se trouvent « dangereusement à cours » de ravitaillements pour le soin des blessés.
La nourriture fait elle-même défaut puisque la région a été isolée des aides extérieures pendant près d'un mois. (L.M.) (Agence Fides 30/11/2020)
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