EUROPE/ESPAGNE - La mission et le numérique, dans la perspective de la Journée missionnaire mondiale

samedi, 10 octobre 2020 evangélisation   journée missionnaire mondiale   mission   moyens de communication de masse   internet   octobre missionnaire  

Madrid (Agence Fides) – Comment préparer et vivre le Mois missionnaire d'octobre alors que le pays est frappé par la pandémie de Covid-19 ? La situation difficile de l'Espagne à cet égard a induit la Direction nationale des Oeuvres pontificales missionnaires à oeuvrer en numérique, approchant la population au travers de la publication de récits et de témoignages numériques de missionnaires sur le site Internet dédié à l'adresse https://domund.es.
Le site en question sert à sensibiliser la population à propos de la célébration de la Journée missionnaire mondiale et à aider la collecte qui soutient la présence de l'Eglise en plus de 1.100 territoires de mission. Il s'agit d'une voie ouverte permettant d'aider dans le même temps tous les Diocèses, en consentant à l'Eglise, par le biais de cette collecte opérée au travers de moyens numériques, de présenter la Bonne Nouvelle dans le monde entier et de demeurer avec ceux qui souffrent le plus, y compris en ces temps marquée par la pandémie.
Peuvent ainsi être écoutés les témoignages de missionnaires portant sur la signification que le thème de la Journée missionnaire mondiale « Me voici, envoie-moi » a eu dans leur vie. « Connaître le Seigneur est le don le plus grand dont nous puissions bénéficier en cette vie et l'appel de Jésus à participer à Sa mission est un très grand don. « Me voici, envoie-moi ! » Comme le dit le Pape François, chacun d'entre nous est en mission dans ce moment et il est très beau de voir comment le Seigneur œuvre dans le cœur des personnes, dans tous les peuples et les cultures, comment Il précède, accompagne et aime chacun d'une manière unique et spéciale. La plus grande des joies est de pouvoir passer toute une vie au service de Dieu et que la tendresse de Son Père, Sa Parole vivante qu'est Jésus et Son amour, à savoir l'Esprit Saint, soient connus et aimés » déclare Soeur Victoria Braquehais, membre de la Congrégation de la Pureté de Marie et qui est missionnaire à Ngovayang, au cœur de la jungle méridionale du Cameroun. La religieuse espagnole ajoute : « Nous partageons la vie et la foi avec les pygmées Bagyeli et différentes populations Bantu, principalement des Ngumba, des Fang et des Basa. La jungle du sud du Cameroun, habitat des pygmées depuis de nombreuses années, a été progressivement menacée. La raison de cette menace est l'oléoduc qui débute au Tchad et traverse le Cameroun jusqu'au port de Kribi, dans le sud du pays. La route du pétrole a eu et a encore un fort impact sur les pygmées Bagyelis et sur leurs moyens de subsistance, à cause de l'altération des forets et de la faune ainsi que du fait d'autres menaces contre la population locale. Les Bagyeli sont devenus des migrants environnementaux à l'intérieur de leur propre pays ».
La religieuse décrit encore l'engagement en terre de mission : « Jésus, au travers de Son Eglise, nous a confié une école maternelle et primaire diocésaine, appelée Saint François Xavier, dans laquelle étudient près de 200 enfants. Il nous a également confié une maison appelée Notre-Dame de la Merci, dans laquelle vivent 45 filles de 3 à 15 ans. Le foyer en question est un projet éducatif rendu possible grâce au soutien de la Fondation Action libératoire de l'Ordre des Mercédaires ».
Soeur Rosario Garcia, elle aussi missionnaire au Cameroun, explique la signification de son « me voici » et se rappelle de sa vocation, qui l'a portée également à devenir médecin. « Lorsque j'ai fait mon discernement, mon désir d'être missionnaire m'a porté à demander à entrer en mission dans la Congrégation. A Kinshasa, nous nous sommes retrouvés dans une petite maison d'un quartier pauvre sans eau et sans électricité et qui n'avait qu'un seul lit, une chaise, que nous portions d'un lieu à un autre et une petite chapelle. Il s'est agi d'une expérience qui m'a restitué l'essentialité de la mission. A partir de là, j'ai été envoyée au noviciat en Espagne, ai étudié la Médecine tropicale à Paris et puis ait été invitée à retourner au Cameroun. Je suis au Cameroun depuis 25 ans. Le Seigneur me veut ici ». (EG) (Agence Fides 10/10/2020)


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