ASIE/LIBAN - Appel du Patriarche d'Antioche des Maronites en faveur de l'accord-cadre définissant les frontières entre le Liban et Israël

lundi, 5 octobre 2020 proche-orient   eglises orientales   zones de crise   géopolitique   onu  

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Bkerké (Agence Fides) – Le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai a fait part de son espérance et de ses encouragements suite à la nouvelle d'un futur accord-cadre entre le Liban et Israël relatif à la démarcation des frontières terrestres et maritimes entre les deux pays. Le Cardinal a manifesté son soutien à la perspective dudit accord le Dimanche 4 octobre au cours de l'homélie de la Messe dominicale célébrée au siège patriarcal de Bkerké. Une telle solution négociée – a souligné le Cardinal – pourra mettre un terme à la « série d'attaques et de guerres entre le Liban et Israël conformément à la résolution 1701 du Conseil de Sécurité de l'ONU ». Le Patriarche d'Antioche des Maronites, tout en remarquant que les négociations mises en place à propos des frontières disputées n'ont pas pour but de normaliser totalement les relations entre le Liban et Israël, a souligné qu'elles pourront « faciliter l'extraction d'hydrocarbures off-shore » dans les eaux de compétence libanaise.
L'annonce ainsi que certains détails concernant les lignes directrices de l'accord-cadre, déjà préfiguré le 9 juillet dernier, ont été repris par les moyens de communication seulement au cours de ces derniers jours. Les rencontres prévues entre les parties en cause se dérouleront à Naqoura, près la base des forces de l'ONU au sud du Liban, sous l'égide du Bureau du Coordinateur spécial de l'ONU pour le Liban.850 Km2, revendiqué par les deux Etats. Dans cette zone, le Liban a accordé des licences d'exploration et de production d'hydrocarbures off-shore obtenues au travers d'un marché public par le consortium ENI-Total et Novatek.
En ce qui concerne la condition de crise permanente traversée par le Liban, le Patriarche d'Antioche des Maronites a rappelé que le pays se trouve « sans gouvernement, privé de plan de reprise, de réformes, de respect de la Constitution, de honte et ceci doit nous pousser à trouver une brèche dans ce bloc » sans dépendre des agendas et des initiatives intéressées d'autres pays. « Aucun d'entre vous – a-t-il déclaré en s'adressant directement au monde politique – ne peut faire du Liban un simple allié de tel ou tel pays pour l'impliquer dans leurs guerres et leurs stratégies politiques ».
Deux mois après la terrible explosion qui a dévasté le port de Beyrouth, le Liban se trouve privé de gouvernement. Les protestations ayant débuté après la double explosion avaient porté aux démissions du gouvernement conduit par Hassan Diab. A la fin du mois d'août, le Premier Ministre désigné, Mustapha Adib, avait été chargé de former un nouveau gouvernement mais, avant la fin du mois de septembre, ce dernier avait renoncé à la charge, en expliquant à la télévision ne pas être parvenu à trouver un accord entre les différents partis. (GV) (Agence Fides 05/10/2020)


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