AMERIQUE/NICARAGUA - Jeune catholique retrouvé mort dans le cadre d'une nouvelle flambée de violence

lundi, 21 septembre 2020 situation sociale   politique   eglises locales   violence  

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Jeune catholique retrouvé mort dans le cadre d'une nouvelle flambée de violence

Matagalpa (Agence Fides) - « La mort du jeune Bryan José, de notre ville de Matagalpa, secoue encore une fois la société nicaraguayenne. Il appartenait à notre Pastorale du Christ jeune, de la Cathédrale et ses parents travaillent avec nous dans le cadre des Rencontres d'époux. Ma prière et mon affection, en tant que Pasteur, va à sa famille ». C'est en ces termes que S.Exc. Mgr Rolando José Alvarez, Evêque de Matagalpa, a commenté dans une note transmise à Fides la terrible nouvelle de la mort du jeune en question.
Le corps sans vie du jeune musicien Bryan José Coronado Zeledon, 17 ans, a été trouvé le long de la rive du Rio Grande de Matagalpa le 19 septembre. La première hypothèse faite a été celle d'un accident dans le fleuve mais des signes de violence présents sur son corps ont poussé l'oncle de la victime à dénoncer un meurtre pouvant être reconduit à la criminalité organisée. La violence au Nicaragua a augmenté de manière exponentielle au cours de ces 72 dernières heures. Ainsi quatre femmes ont été victimes de meurtres liés à leur sexe et trois jeunes ont été tués dans la seule ville de Matagalpa. Jusqu'ici, les circonstances de la mort de Bryan José n'ont pas encore été élucidées, la police de Matagalpa menant l'enquête.
La mort violente du jeune catholique a provoqué la consternation tant au niveau national qu'international. Dans une note parvenue à Fides, Elvira Cuadra, experte de sécurité urbaine, signale que la cause de cette flambée de violence réside en peu de facteurs : la politique de répression du gouvernement en ce que la police se dédie totalement à des actions de répression politique au lieu de garantir la sécurité de la population et d'autre part l'existence de groupes paramilitaires et la libération de délinquants de la part des autorités.
Selon José Davila, économiste et analyste politique appartenant au groupe d'opposition Alliance civique pour la Justice et la Démocratie, « cette dictature semble ne pas céder. Elle est hors de contrôle ». Les derniers événements le démontrent, comme par exemple la fermeture du Canal 12 de la télévision, critiquée également publiquement par le Secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo. En outre, dans son intervention devant l'Assemblée des Nations Unies du Haut-commissaire aux Droits fondamentaux, Michelle Bachelet, a souligné que n'existe pas de progrès dans le gouvernement d'Ortega permettant de résoudre la crise qui caractérise le pays depuis 2018, sachant que la dernière déclaration du Président, en date du 15 septembre, est particulièrement dans la mesure où il a proposé une loi contre les crimes liés à la haine. (CE) (Agence Fides 21/09/2020)


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