ASIE/KAZAKHSTAN - Lancement d'un partenariat entre hôpitaux italiens et kazakhs sur initiative de l'Eglise dans le cadre de la lutte contre le Covid-19

Almaty (Agence Fides) – L'Eglise au Kazakhstan s'engage pour le bien commun du pays et cherche à soutenir le système sanitaire national dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. En réponse à la diffusion di corona virus, en effet, la Caritas du Kazakhstan a lancé un nouveau projet à long terme intitulé « Stop-Covid Kz ». Son but est de s'approcher du système sanitaire, vulnérable et imparfait, surtout dans les régions éloignées des villes centrales afin de fournir aux opérateurs sanitaires un soutien professionnel ad hoc. Dans ce but, la Caritas a lancé des jumelages entre des hôpitaux italiens et kazakhs afin que les premiers puissent offrir des consultations aux seconds. C'est ce qu'indique à l'Agence Fides le Père Trezzani, missionnaire italien dans ce pays et Directeur de la Caritas du Kazakhstan. « Depuis quelques jours, nous avons lancé la première collaboration entre une structure sanitaire d'Almaty et l'hôpital Saint Raphaël de Milan, une structure prestigieuse en Italie. Nous voudrions que notre action ne se limite pas à l'urgence créée par la pandémie mais se prolonge dans le temps ». L'hôpital Saint Raphaël est un institut à caractère scientifique et une polyclinique universitaire d'importance internationale et de haute spécialisation fondé en 1971 pour fournir des soins spécialisés et contribuer au développement de nouvelles thérapies pour de nombreuses pathologies.
« Les activités pastorales et sociales de la communauté catholique au Kazakhstan – relève le Père Trezzani – ont subi des ralentissements à cause des mesures de distanciation sociale. Nous avons par suite pensé à mettre en place de nouvelles modalités d'action pour ne pas nous arrêter et continuer à œuvrer afin que ce temps de confinement forcé ne soit pas gaspillé. Peu avant le déclenchement de la pandémie, en tant que Caritas nationale, nous travaillions à l'ouverture d'un nouveau centre diurne pour enfants handicapés en collaboration avec la ville d'Almaty. Voici quelques jours, un représentant des services d'inspection sanitaire a visité notre Centre pour nous indiquer tout ce qui doit être modifié ou amélioré. De cette manière, nous serons prêts à repartir dès que le confinement sera achevé ».
« Entre temps – poursuit le Père Trezzani – nos spécialistes continuent à collecter et à élaborer des données sur les différents aspects concernant les enfants trisomiques afin de pouvoir réaliser une publication de matériels scientifiques en la matière rédigée en langue kazakhe. La période de fermeture a transformé également le projet de la Caritas au profit des parents des enfants trisomiques, qui s'est transformé en clef numérique. Nos éducateurs corrigent sur Internet les programmes de formation individuels des jeunes, répondent aux questions des parents et fournissent des conseils en vue de la réalisation des devoirs à la maison. Ce service est disponible pour toutes les zones du pays ».
La nouvelle du lancement de la collaboration entre l'administration municipale d'Almaty et la Caritas nationale est arrivée au début de cette année. La commune s'était engagée à fournir des espaces plus grands de ceux qui sont actuellement en place afin de transférer en un lieu unique toutes les activités dédiées aux trisomiques. De cette manière, ainsi que le raconta le Père Trezzani, il sera possible de viser à transformer un programme initialement à caractère local « en un véritable Centre national dédié à la trisomie-21, en lançant une base de données disponible pour tout le pays permettant de réaliser des travaux scientifiques et d'accompagner la croissance et le développement des jeunes adultes atteints par la maladie pour les insérer dans le tissu social et les introduire sur le marché du travail ».
L'enthousiasme suscité par le partenariat entre une institution civile et un organisme lié à l'Eglise a dû céder le pas devant les mesures de lutte contre le Covid-19, le Kazakhstan étant actuellement aux prises avec une deuxième période de confinement due à la forte augmentation de cas positifs à compter du début août. Le Père Trezzani conclut : « Cette nouvelle vague n'a pas été facile à affronter. Le corona virus s'est approché très fortement de nous, emportant quelques-uns de nos proches. Toutefois, dans la Providence de Dieu, la vie se poursuit et chaque jour nous lance un nouveau défi. La disparition de personnes chères et connues nous fait bouger et viser à de nouveaux sommets de solidarité et de charité ». (LF-PA) (Agence Fides 02/09/2020)

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