AFRIQUE/KENYA - Appel du Président de la Commission épiscopale pour les réfugiés, les migrants et les gens de mer en faveur de la protection des plus vulnérables

mardi, 16 juin 2020 corona virus   pauvreté   evêques   migrants  

Nairobi (Agence Fides) – « Les personnes qui vivent dans la rue et celles qui souffrent de maladies mentales se trouvent dans une situation encore plus précaire vu le fort danger qu'elles encourent de contracter et de répandre le Covid-19 et d'être terrassée par lui ». C'est ce qu'a affirmé S.Exc. Mgr Virgilio Pante, Evêque de Maralal et Président de la Commission pour les réfugiés, les migrants et les gens de mer de la Conférence épiscopale du Kenya (KCCB) dans l'homélie tenue Dimanche 13 juin, en la Solennité du Corpus Domini.
Mgr Pante a exprimé la préoccupation des Evêques du Kenya en ce qui concerne l'impact que le Covid-19 et les mesures destinées à en prévenir la diffusion ont actuellement sur les personnes les plus vulnérables de la société, à savoir les réfugiés, les évacués et les travailleurs contraints à se déplacer d'un point à un autre du pays, comme les camionneurs et les bergers, les sans abri et les malades mentaux.
L'Evêque de Maralal a rappelé la situation particulière des camionneurs, qui ont un rôle important au sein de l'économie nationale. « Les camionneurs fournissent une contribution essentielle au bien-être économique de notre pays. L'augmentation continuelle du nombre de camionneurs qui contractent le Covid-19 constitue un signal d'une grave lacune dans la prise en compte de leur sécurité et de leur santé. Dès lors, il s'agit d'une source de grave préoccupation pour nous tous. Nous faisons appel au gouvernement afin qu'il affronte de manière urgente les défis que doivent relever les camionneurs afin de freiner la diffusion croissante du virus » a affirmé Mgr Pante.
Le Président de la Commission épiscopale pour les réfugiés, les migrants et les gens de mer a félicité les bienfaiteurs des efforts accomplis en faveur du soutien des familles vivant dans les rues qui sont les plus touchées par le Covid-19, soulignant qu'il est nécessaire d'accroître les efforts afin d'affronter la difficile situation des évacués et des réfugiés vivant dans des lieux congestionnés, sans structures adéquates pour faire face à la vague des contaminations.
« Les réfugiés et les évacués résidant dans des camps densément peuples courent le risque de contracter le virus. Nous faisons appel aux autorités afin que soient adoptées urgemment des mesures ad hoc permettant de protéger ces groupes vulnérables » a-t-il affirmé.
Enfin, Mgr Pante a rappelé la situation des communautés nomades vivant d'élevage au sein desquelles « les cas signalés de Covid-19 sont peu nombreux, dans la mesure où elles doivent être sensibilisées aux facteurs de risque et sur les mesures de prévention à adopter » face au Covid-19. (L.M.) (Agence Fides 16/06/2020)


Partager: