AFRIQUE/MALAWI - Condamnation du massacre de Lilongwe de la part des responsables religieux

lundi, 18 mai 2020 elections   violence   dialogue  

L'une des victimes de l'attaque au cocktail Molotov

Lilongwe (Agence Fides) – « Toute vie humaine est sacrée » a déclaré dans une note la Commission pour les Affaires publiques (PAC), organisme qui réunit toutes les communautés religieuses du Malawi, après l’attaque perpétrée à l’aide de cocktails Molotov contre une famille de Lilongwe, attaque qui a causé la mort d’au moins 4 personnes, brûlées vives.
La famille vivait dans les locaux utilisés par le parti politique United Transformation Movement (UTM), objectif de l’attaque. L’UTM est le parti du Vice-président, Saulos Chilima, qui a rompu l’alliance avec le Président, Peter Mutharika.
« L’incident doit être condamné dans les termes les plus sévères en ce qu’il viole les droits fondamentaux et vise à intimider la confrontation démocratique des idées et à faire taire les voix alternatives » affirme la déclaration de la PAC signée par son Président, Mgr Patrick Thawale, Vicaire général de Lilongwe, et par le Secrétaire chargé des Communications, le pasteur Gilford Emmanuel Matonga de l’association évangélique.
Les membres de la PAC ont averti que « les actes de violence barbares, couards et grossiers manifestent un sens du désespoir alors que le Malawi s’apprête à vivre de nouvelles élections présidentielles.
Pour ce motif, les responsables religieux demandent une enquête sérieuse. « La PAC désire ajouter sa voix aux requêtes d’enquête rapide et impartiale concernant les actes de violence politique sans complaisances vis-à-vis de quiconque » indique le communiqué de l’organisme constitué en 1992 lors de la transition politique du pays du système à parti unique au multipartisme.
« La PAC demande un dialogue ouvert et inclusif en ce qui concerne la gestion des controverses politiques – un mécanisme qui a le soutien plein et entier de tous les malawiens qui aiment la paix. Nous demandons en outre à tous les citoyens de respecter la loi et d’éviter toute forme de violence politique ».
La violence politique est un phénomène en hausse à l’approche du scrutin du 19 mai, convoqué après que la Cour constitutionnelle ait annulé celui du mois de mai dernier. (L.M.) (Agence Fides 18/05/2020)


Partager: