ASIE/SRI LANKA - Appel de l'Archevêque de Colombo en faveur d'une enquête transparente concernant les attentats de Pâques

jeudi, 12 mars 2020 politique   société civile   droits fondamentaux   persécutions  

Colombo (Agence Fides) – Une enquête sérieuse et transparente portant sur les mandants et les exécutants du massacre de Pâques, les attaques terroristes qui ont porté à la mort de plus de 250 personnes au Sri Lanka en 2019 : c'est ce que demande l'Eglise catholique qui, par l'intermédiaire de son représentant le plus autorisé, S.Em. le Cardinal Malcolm Ranjith, Archevêque de Colombo, a rappelé aux institutions leur nécessaire engagement urgent visant à comprendre « comment sont intervenus les attentats du 21 avril de l'an dernier et qui a aidé les agresseurs ».
« Nous n'hésiterons pas à descendre dans la rue pour sauvegarder les droits de notre peuple » a déclaré le Cardinal en parlant à Ragama, dans le nord de la capitale. Malgré l'enquête lancée par Maithripala Sirisena, le prédécesseur du Président Gotabaya Rajapaksa, « la procédure semble désormais privée de transparence – a-t-il déclaré. Certains éléments devant émerger sont cachés : qui en a été responsable ? Qui a aidé les terroristes et conservé les contacts avec eux ? ».
En février, le gouvernement du Sri Lanka a nommé une équipe spéciale de six membres pour aider la police à recueillir des informations et pour accélérer l'enquête présidentielle portant sur cette attaque dévastatrice. Le Chef de l'Etat a annoncé vouloir « accélérer les enquêtes en cours sur l'attaque » qui se sont révélées cruciales pour sa victoire électorale de novembre dernier. Gotabaya Rajapaksa, en effet, avait plusieurs fois cité l'attaque terroriste de Pâques au cours de sa campagne électorale pour se présenter comme « responsable capable de bloquer le terrorisme ».
Gotabaya Rajapaksa a remporté les élections en triomphant sur son rival, Sajith Premadasa, avec une marge de plus de 1,3 millions de suffrages - 52,25% contre 41,99% à son adversaire le plus proche.
Le précédent gouvernement, conduit par Maithripala Sirisena et Ranil Wickremesinghe, a été accusé d'incapacité en ce qui concerne la prévention des attaques malgré les informations provenant des services de renseignement qui avaient mis en garde contre de potentiels attentats imminents.
Neuf membres du groupe extrémiste islamiste local National Thawheed Jamaat (NTJ) lié au prétendu « Etat islamique » avaient perpétré cette série d'attentats suicides à la bombe contre trois églises et autant d'hôtels de luxe le Dimanche de Pâques 2019, tuant 258 personnes dont des étrangers. (SD-PA) (Agence Fides 12/03/2020)


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