AMERIQUE/BOLIVIE - Prise de position du nouvel Archevêque de Sucre concernant l’amélioration générale des conditions de vie

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Twitter/Iglesia Viva

Prise de position du nouvel Archevêque de Sucre concernant l’amélioration générale des conditions de vie

Sucre (Agence Fides) – Dans le cadre d’un long entretien accordé à Iglesia Viva, le nouvel Archevêque de Sucre, S.Exc. Mgr Ricardo Centellas Guzmán, actuel Président de la Conférence épiscopale de Bolivie, présente l’image d’une Eglise locale qui ne se laisse pas arrêter par les problèmes bureaucratiques des autorités et poursuit sa mission d’annonce de l’Evangile.
Mgr Centellas était déjà connu dans le pays pour son engagement en faveur des plus humbles, ce qui a amené l’ancien Président, Evo Morales, à réagir au point de l’inviter à « prier à l’église au lieu de faire de la politique », sur le modèle de ce qui s’était passé sous les gouvernements de Víctor Paz Estenssoro, Hugo Banzer et Gonzalo Sánchez de Lozada, avec Leurs Excellences NN.SS. Julio Terrazas, Luis Sáenz et Tito Solari, à chaque fois que ces derniers avaient élevé la voix face à des violations des droits fondamentaux.
Mgr Centellas, qui dans sa jeunesse a joué au football au sein d’une équipe de deuxième division, a également travaillé comme ouvrier dans une exploitation agricole, murissant seulement plus tard la vocation qui l’a porté à étudier au Séminaire de Cochabamba. Il a été ordonné prêtre en 1988. « Au sein de l’Eglise universelle, existe une crise vocationnelle et sacerdotale. Le nombre des missionnaires qui sont arrivés en Bolivie s’est incroyablement réduit et la crise ne concerne pas seulement la Bolivie. Dans un premier temps, l’Espagne nous envoyait de 100 à 200 prêtres, maintenant ils ne sont plus de 20 à 50, rien de plus » affirme-t-il en parlant de sa vocation.
Concernant le nombre de prêtres présents actuellement dans le pays, il indique : « La Bolivie compte 560 prêtres diocésains. L’idéal serait d’en avoir 1.000 et le chiffre est semblable pour les religieux. Nous affrontons actuellement le défi de dépasser ce chiffre. Le nombre des séminaristes a beaucoup diminué : de 600 voici trente ans à une centaine actuellement ».
En commentant le rôle des Evêques en Bolivie, il souligne : « En tant que prêtres, en tant qu’Evêques, nous cheminons avec le peuple, parce que nous considérons que cela est notre mission. Lorsque l’on confronte la réalité avec la Parole de Dieu, il n’est jamais possible d’accepter l’augmentation des signes de mort pas plus que la corruption. Il ne peut jamais être possible d’accepter que seuls quelques-uns croissent économiquement alors que la grande majorité cherche à survivre. Voilà pourquoi nous ne sommes pas intéressés par les personnes qui se trouvent au gouvernement mais par le fait qu’existent de meilleures conditions de vie pour tous en Bolivie. Cette lecture nous permet d’être toujours critiques en toutes les phases de l’histoire de la nation ».
La note envoyée par Iglesia Viva à Fides invite à lire l’entretien complet, qui comprend l’avis de Mgr Centellas sur divers thèmes relatifs à la situation de l’Eglise dans son pays aujourd’hui.
Les élections générales en Bolivie auront lieu le Dimanche 3 mai prochain et porteront sur l’élection du Président, du Vice-président, des Sénateurs et des Députés. De manière surprenante, le 19 février, le Mouvement au socialisme (MAS) de l’ancien Président, Evo Morales, a déclaré d’être « en urgence » après avoir appris que 11 de ses candidats aient été déclarés inéligibles par le Tribunal suprême électoral. Hier, 20 février, ce même Tribunal a invalidé la candidature d’Evo Morales comme Sénateur du fait qu’il ne dispose « pas d’une résidence fixe en Bolivie » comme le prévoit la loi. (CE) (Agence Fides 21/02/2020)


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