AMERIQUE/PEROU - Les élections législatives anticipées du 26 janvier parmi les points à l’ordre du jour de l’Assemblée de la Conférence épiscopale

samedi, 18 janvier 2020 elections   situation sociale   politique   corruption   conférences épiscopales  

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Les élections législatives anticipées du 26 janvier parmi les points à l’ordre du jour de l’Assemblée de la Conférence épiscopale

Lima (Agence Fides) – C’est au travers de la Messe célébrée par S.Exc. Mgr Miguel Cabrejos OFM, Evêque de Trujillo, Président de la Conférence épiscopale du Pérou (CEP) et du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM), concélébrée par tous les Evêques du Pérou, que débutera le 20 janvier la 115ème Assemblée plénière de l’Episcopat du pays. Après la Messe, en la Paroisse Saint Antoine de Padoue de Lima, les 52 Evêques des 46 juridictions ecclésiastiques du pays se rendront au siège de la CEP pour débuter les sessions de travail. Comme à toutes les Assemblées, les Evêques examineront différents thèmes, dans un esprit de communion et de synodalité, et analyseront les derniers événements du pays. Ils éliront en outre le Secrétaire général et le Président du Conseil économique de la CEP. Comme chaque année, sera remise la Médaille de Saint Thuribe de Mogrovejo à des personnes et institutions s’étant distinguées pour leur action en faveur de l’Eglise au Pérou.
Parmi les points à l’ordre du jour de l’Assemblée se trouvent les prochaines élections anticipées du Parlement prévues pour le 26 janvier après la dissolution prononcée par le Président Vizcarra le 30 septembre dernier suite à la corruption de parlementaires. En octobre dernier, en pleine crise politique, les Evêques du Pérou avaient demandé à la communauté nationale de transformer ce sentiment amer à l’encontre de la politique en un moment de réforme du monde politique pour le pays, comme cela est le cas dans d’autres réalités latino-américaines. Selon des sources locales de Fides, ceci n’arrive pas dans la réalité péruvienne et la société, héritière de l’Empire inca, vit actuellement dans le même climat qu’en septembre dernier, avant la dissolution du Parlement. La différence est fournie par une campagne électorale qui voit tous types de proposition et tout type de confrontation entre les candidats et même encore personnes présentes sur la liste d’un même parti.
Les premières enquêtes réalisées par des organismes fiables ont relevé que la majorité des péruviens ne sait pas pour qui voter. En outre, il existe encore beaucoup d’indifférence vis-à-vis de la politique. On entrevoit donc la perspective d’un possible Parlement divisé en de nombreux petits partis, qui ne parviendront pas à surmonter le seuil minimal pour entrer au Parlement par la grande porte. Ainsi, comme l’affirme la critique internationale, existera une fausse majorité parlementaire, constituée d’authentiques minorités politiques. Malheureusement, la campagne électorale est caractérisée par l’exhibitionnisme politique et par la vente des voix, sachant que les candidats eux-mêmes changent de camp dès qu’ils voient l’opportunité de s’assurer un fauteuil, le bien commun et l’avenir du pays ne constituant pas la priorité de nombre d’entre eux. (CE) (Agence Fides 18/01/2020)


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