AMERIQUE/BOLIVIE - Présentation des accords pour le dialogue de paix et approbation de la loi en vue de nouvelles élections en 2020

lundi, 25 novembre 2019 elections   situation sociale   politique   eglises locales  

Celam

La Paz (Agence Fides) – Les représentants de la Conférence épiscopale de Bolivie, de l’ONU et de l’Union européenne ont présenté, samedi 23 novembre, les points de l’accord obtenu au terme de la négociation menée au cours de ces dernières semaines (voir Fides 19, 22/11/2019). Le document, parvenu à Fides, veut contribuer au travers du dialogue au processus de construction de la paix en se concentrant sur quelques questions cruciales.
En premier lieu, le document réaffirme l’engagement à travailler par le biais d’une table de dialogue, en soutenant « les efforts visant à prévenir et surmonter les conflits par le dialogue, en particulier dans les zones du pays les plus touchées par la violence ». Il entend ensuite fournir une assistance technique au Tribunal Suprême électoral et aux Tribunaux électoraux départementaux de manière à ce que « le processus électoral soit conforme aux standards nationaux et internationaux les plus élevés ».
Un autre point de l’accord prévoit « d’établir une présence dans les départements pour promouvoir le plein exercice des droits politiques des citoyens sur une base paritaire et sans intimidations au cours de la campagne électorale, pendant les élections et la période post-électorale » et de « prêter une attention particulière à la participation qui se veut pleine, libre et sûre des femmes et des populations indigènes ». Après les événements tragiques ayant eu lieu à l’occasion des élections du 20 octobre (voir Fides 22/10/2019), il est nécessaire d’arriver à la vérité et à la justice et d’œuvrer afin qu’ils ne se répètent pas, garantissant « des enquêtes transparentes, impartiales et efficaces et le fait que les responsables seront punis selon les normes de loi et les droits fondamentaux internationalement reconnus ».
Pour que le processus de dialogue jouisse de plus de certitude, il est nécessaire de « contrôler l’application des accords obtenus à la table de dialogue ». En outre, il a été décidé de renforcer les activités de l’ONU en Bolivie, en particulier vis-à-vis de la population la plus vulnérable. Le dernier point de l’accord concerne la communauté internationale, appelée à assurer son soutien « en vue d’une résolution pacifique de la crise et du déroulement d’un processus électoral transparent, crédible et inclusif ».
Dimanche 24 novembre, le Président par intérim de la Bolivie, Jeanine Añez, a signé la « loi de régime exceptionnel et transitoire » approuvée par le Parlement qui prévoit des élections générales en 2020. Les élections se tiendront dans un délai maximum de 120 jours, une fois approuvé le calendrier électoral. Selon les accords entre les forces politiques au pouvoir et de l’opposition, la nouvelle loi prévoit qu’Evo Morales et son Vice-président, Alvaro García Linera, ne pourront pas participer aux élections de 2020. Par ailleurs, les nouveaux membres du Tribunal suprême électoral seront élus pour 6 ans, les partis politiques devant présenter de nouvelles alliances et de nouveaux candidats. (S.L.) (Agence Fides 25/11/2019)


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