AMERIQUE/NICARAGUA - Renforcement des contrôles de la police et de l’armée sur les activités de l’Eglise catholique

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Eglise de Masaya

Masaya (Agence Fides) – « Le monde doit voir et savoir qu’il n’existe pas de liberté de culte au Nicaragua ! » affirme le Père Edwin Roman, Curé de la Paroisse Saint Michel de Masaya, alors qu’il est enregistré en vidéo alors qu’il tente d’entrer dans l’église dont il est le Curé, bloqué par la police et par des militaires. Envoyé par différentes sources de Fides à Masaya, la vidéo en question est actuellement diffusée sur les réseaux sociaux afin de dénoncer la répression récemment encore plus forte exercée par les forces de l’ordre à l’encontre de l’Eglise catholique au Nicaragua. « Nous voulons seulement célébrer une Messe » poursuit le Père Edwin Roman dans la vidéo en s’adressant aux plus de 30 agents qui ont encerclé l’église hier après-midi.
La Messe, prévue en particulier pour réconforter les mères et les parents des détenus politiques, a ensuite été célébrée en l’absence de la majeure partie des membres des familles auxquels l’accès à l’église a été interdit et qui sont restés à l’extérieur. Seul un petit groupe d’entre eux, qui était arrivé tôt, est parvenu à entrer dans l’église.
La nouvelle diffusée voici quelques heures indique que le groupe a décidé de rester dans l’église et de commencer une grève de la faim mais qu’au cours de la nuit, la police a coupé l’électricité et l’eau.
Ce n’est pas la première fois que les forces de l’ordre suivent ou empêchent le déroulement normal d’activités de l’Eglise dans la ville de Masaya. Le 12 novembre dernier, a eu lieu la rencontre mensuelle des prêtres mais le siège de la réunion a été encerclé depuis le début de matinée par des agents de police ayant empêché l’entrée de certains des prêtres en question.
Le Père Roman, a rappelé récemment en parlant à la télévision (voir Fides 17/10/2019) un état de fait : « Les agressions que l’Eglise connait aujourd’hui dépassent celles de ceux qui en furent les victimes dans les années 1980, au cours de la guerre civile que connut notre pays. Au cours des années 1980, il y avait la dictature de Somoza contre les bras levés avec les armes. Ce qui existe aujourd’hui est en revanche une dictature contre un peuple désarmé ».
Par l’intermédiaire de Twitter, le Père Roman a montré les messages portant des menaces de mort qu’il a reçu ces jours-ci dont l’un se réfère à l’assassinat de Saint Oscar Romero : « Il devra vous arriver ce qui est arrivé à Mgr Oscar Arnulfo Romero au Salvador. Une balle vous attend ». (CE) (Agence Fides 15/11/2019)


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