AMERIQUE/BOLIVIE - Communiqué des Evêques sur la liberté de religion et de conscience dans le pays

mercredi, 27 mars 2019 liberté religieuse   avortement   abus sexuels   eglises locales  

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Communiqué des Evêques sur la liberté de religion et de conscience dans le pays

La Paz (Agence Fides) – Le Secrétaire général de la Conférence épiscopale de Bolivie (CEB), S.Exc. Mgr Aurelio Pesoa Ribera, O.F.M., Evêque auxiliaire de La Paz, a présenté hier à la presse un communiqué des Evêques sur certaines questions d’importance particulière dans le pays : la loi sur la liberté religieuse, le droit à l’objection de conscience et les plaintes relatives aux abus sexuels commis dans l’Eglise.
Le communiqué, intitulé « Liberté de religion et de conscience en Bolivie », qui est parvenu à l’Agence Fides, affirme : « La loi sur la liberté religieuse constitue un cadre juridique nécessaire pour réglementer la présence dans le pays de divers groupes religieux ainsi que leurs activités. Malgré des lacunes qui peuvent être constatées et le manque d’accord et de consensus profond des protagonistes impliqués, nous estimons qu’elle représente un progrès par rapport à la législation précédente. Ont ainsi été clarifiés certains aspects importants tels notamment que la personnalité juridique, le problème fiscal ainsi que le droits des parents de choisir l’éducation religieuse qu’ils désirent pour leurs enfants ». Le texte poursuit par ailleurs : « Il s’agit d’une loi qui nous intéresse en tant qu’Eglise catholique et nous conduit dans la construction d’un nouvel accord qui réglemente les rapports entre l’Eglise et l’Etat plurinational de Bolivie ».
En ce qui concerne la liberté de conscience, le texte affirme : « Bien qu’il ne s’agisse pas d’un problème nouveau, récemment a eu lieu un cas de violation de la liberté de conscience concernant deux médecins qui se sont refusés de pratiquer un avortement, un Conseil médical de la ville de Sucre ayant poursuivi le responsable du service de gynécologie, alors Directeur de l’hôpital.
Par-delà des considérations techniques et légales que le cas peut soulever, en tant qu’Eglise catholique nous avons exprimé en diverses occasions la nécessité de reconnaitre en Bolivie le droit à l’objection de conscience en cette circonstance et dans d’autres, dans la mesure où nous considérons comme primaire la sauvegarde de la liberté individuelle et de pensée et parce que personne ne devrait être contraint à agir contre sa propre conscience ».
Le texte se poursuit en citant la Décision constitutionnelle n° 206 qui confirme que l’avortement « est un crime » selon la législation bolivienne et que « par suite, personne ne peut être contraint à commettre un crime pas plus qu’il n’est cohérent de sanctionner un professionnel de santé pour s’être refusé de le commettre.
Nous regrettons que la Loi sur la liberté religieuse n’ait pas ajouté une reconnaissance officielle de ce droit à l’objection de conscience ».
Enfin, en ce qui concerne les abus perpétrés au sein de l’Eglise, la CEB a exprimé son intention d’agir « dans la transparence, la justice et la charité » vis-à-vis des victimes en cas d’abus sexuels de la part de prêtres en Bolivie. La Conférence épiscopale de Bolivie, selon son Secrétaire général, Mgr Pesoa Ribera, a publié ce communiqué dans l’accomplissement de sa mission pastorale consistant à illuminer le pèlerinage du Peuple de Dieu en Bolivie et à exprimer la pensée catholique à la communauté nationale. (CE) (Agence Fides 27/03/2019)


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