AFRIQUE/COTE-D’IVOIRE - L’Eglise, protagoniste nécessaire de la résolution de la crise de l’instruction

samedi, 23 mars 2019

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Abidjan (Agence Fides) – Depuis la fin de janvier, le système scolaire ivoirien est en pleine crise. Une grève des enseignants paralyse le système éducatif, perturbant les cours partout dans le pays. Les enseignants grévistes revendiquent entre autres, la revalorisation des indemnités de logement et l’intégration à la fonction publique. De leur côté, les élèves qui voient planer le spectre d’une année blanche organisent des marches pour réclamer la reprise des cours. Le plus grave est que ces jeunes qui revendiquent leur droit fondamental à l’éducation par des marches pacifiques sont violentés et jetés en prison.
Devant cette situation critique et cette crise sociale qui met en péril l’avenir de toute une nation – puisque ce sont des milliers de jeunes qui voient leur avenir être sacrifié – l’Eglise reste étrangement silencieuse, quand bien même elle gère de nombreuses écoles et s’est donnée comme mission l’éducation et la formation humaine. Pourquoi la voix des prophètes tarde-t-elle à se faire entendre ? Pourquoi ce silence ? » met en évidence le Père Donald Zagore, théologien ivoirien de la Société des Missions africaines (SMA).
« Il est temps que ce silence soit rompu de peur qu’il ne devienne coupable et complice. L’Eglise ne peut pas et n’a pas le droit, tout comme le gouvernement et le corps enseignant d’abandonner ces jeunes à leur propre destin. Au nom de sa doctrine sociale dont les principes fondamentaux restent la défense, dans la justice et la vérité, des droits fondamentaux de l’homme, elle doit sortir de son silence et de son inaction pour défendre jusqu’à la dernière énergie le droit sacré à l’éducation des jeunes.
Les pauvres, les plus fragilisés et les plus marginalisés qui sont aujourd’hui les élèves doivent sentir de manière concrète et audible que l’Eglise est de leur côté, que l’Eglise les rejoint sur les sentiers de leur désespoir pour continuer la lutte pour des lendemains meilleurs » conclut le Père Zagore. (DZ/AP) (Agence Fides 23/03/2019)


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