ASIE/INDE - Demande officielle de report de la date des élections correspondant avec le Jeudi Saint de la part des Evêques d’Inde

samedi, 16 mars 2019 droits fondamentaux   politique   elections   christianisme   pâques   foi   minorités religieuses  

New Delhi (Agence Fides) - La Conférence épiscopale d’Inde a écrit à la Commission électorale nationale, organisme gouvernemental gérant les élections générales imminentes, pour demander officiellement de modifier l’une des dates du scrutin, à savoir celle du 18 avril concernant les Etats d’Assam, de Bihar, du Chhattisgarh, du Jammu e Kashmir, du Karnataka, du Maharashtra, du Manipur, de l’Orissa, de Puducherry, du Tamil Nadu, Tripura, d’Uttar Pradesh et du West Bengal. Ce jour-là en effet, les chrétiens vivront le Jeudi Saint et seront immergés dans les célébrations de préparation à Pâques.
La concomitance des dates avait déjà été remarquée par les Evêques du Tamil Nadu (voir Fides 14/03/2019). Désormais, ainsi que l’a appris l’Agence Fides, par le biais d’une communication écrite adressée à Sunil Arora, Président de la Commission électorale, S.Exc. Mgr Theodore Mascarenhas, Evêque auxiliaire de Ranchi et Secrétaire général de la Conférence épiscopale d’Inde (CBCI) soulève officiellement deux questions clefs : « Je désire souligner – peut-on lire dans le texte parvenu à Fides – que nous n’écrivons pas seulement sur la base de sentiments religieux mais plutôt aux vues des difficultés logistiques qui pourraient se vérifier en vue des prochaines élections. Nous comprenons que le 18 avril – Jeudi Saint – ne constitue pas un jour férié mais la majeure partie des chrétiens prend congé du travail ou effectue un horaire réduit pour participer au culte sacré ».
En bons citoyens, explique la note, « les chrétiens voudraient rendre pleinement service à la Commission électorale et au pays dans le cadre de cet événement important. Toutefois, la date des élections coïncide avec les liturgies du Jeudi Saint et les chrétiens pourraient rencontrer des difficultés à accomplir leurs devoirs cultuels et électoraux, en particulier ceux qui sont officiers de police ou sont en service dans les bureaux de vote. Les chrétiens continueront à exercer leur devoir sacré envers le pays mais la Commission électorale pourrait leur faciliter la participation au processus en déplaçant le scrutin à une autre date ».
Mgr Mascarenhas ajoute par ailleurs : « Historiquement, un grand nombre de cabines électorales sont installées aux environs de nos lieux de culte et dans les écoles gérées par l’Eglise, souvent annexées à nos lieux de culte. Vues également les besoins liées aux modalités de conduire les élections et les exigences spéciales de sécurité, votre bureau pourrait également avoir des difficultés à conduire les élections. En outre, je suis sûr que vous ne voudriez pas priver des millions de chrétiens de la possibilité de participer, dans leur temple sacré, aux célébrations liturgiques en des jours qu’ils considèrent très saints ».
C’est pourquoi les Evêques invitent le gouvernement à prendre en considération un report de la date du scrutin du 18 avril prochain, garantissant leur « pleine collaboration et l’encouragement des fidèles à participer aux opérations électorales ».
L’Inde a annoncé les différentes dates auxquelles se tiendront les votations pour les élections nationales qui verront près de 900 millions d’électeurs exprimer leur suffrage dans près d’un million de bureaux de vote. La Commission électorale a annoncé que les scrutins se tiendront en sept phases, suivant les Etats de la Fédération, à savoir les 11, 18, 23 et 29 avril et les 6, 12 et 19 mai, sachant que le dépouillement est prévu pour le 23 mai.
En sus du Parlement fédéral, les électeurs seront appelés à renouveler quatre Assemblées d’Etat, en Andhra Pradesh, au Sikkim, en Arunachal Pradesh et en Orissa. (PSD) (Agence Fides 16/03/2019)


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