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Harare (Agence Fides) – « Les victimes très souvent viennent à l’église et dans nos hôpitaux pour chercher de l’aide et nous portons ces cas à l’attention du gouvernement afin qu’ils servent de preuve de ce qui se passe actuellement » a déclaré le Père Frederick Chiromba, Secrétaire général de la Conférence épiscopale du Zimbabwe, où se multiplient les plaintes suite à des violations des droits fondamentaux et aux brutalités commises par les forces de l’ordre à l’encontre des manifestants qui protestent contre la hausse des prix des carburants décidée par le gouvernement.
Selon le Père Chiromba, certains ONG ont demandé à rendre visite aux cliniques gérées par l’Eglise alors que la Commission épiscopale Justice et Paix recueille des informations sur les abus commis à l’encontre des droits fondamentaux et sur les violences.
Les Evêques tout en dénonçant « la lourde main » du gouvernement, ont affirmé vouloir promouvoir le dialogue entre les parties afin de sortir de la crise, comme cela est ressorti de l’entretien entre une délégation de la Conférence épiscopale et le Vice-président du Zimbabwe, Constatino Chiwenga (voir Fides 30/01/2019).
Au Zimbabwe, le chômage concerne plus d 80% de la population active. De nombreux citoyens accusent le Président, Emmerson Mnangagwa, de ne pas avoir tenu ses promesses pré-électorales en ce qui concerne la relance de l’économie après que Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980, ait été contraint à démissionner suite à un coup d’Etat militaire en novembre 2017. (L.M.) (Agence Fides 01/02/2019)
