VATICAN - Exhortation du Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples aux Evêques de Saurimo en faveur de l’unité et de la solidarité

lundi, 12 novembre 2018 filoni   evêques   eglises locales   animation missionnaire  

MC

Saurimo (Agence Fides) – Une vibrante exhortation à être « unis et solidaires », à consolider l’esprit de communion ecclésiale et fraternelle et la sollicitude envers les Eglises sœurs afin que le ministère soit fécond, a été prononcée ce matin par S.Em. le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, devant les Evêques de la Province ecclésiastique de Saurimo, au deuxième jour de sa visite pastorale en Angola (voir Fides 09/11/2018).
« L’Eglise en Angola devient actuellement toujours plus vivante, dynamique, engagée et en croissance continuelle – a mis en évidence le Cardinal – ainsi que le montre le nombre croissant de prêtres, de religieux et de religieuses locaux, enfants de cette terre ainsi que le progrès du processus d’enracinement. On note également la création de structures pastorales et l’organisation de vos Diocèses, l’engagement dont font preuve de nombreux laïcs, en particulier les catéchistes, dans le domaine de l’Evangélisation, l’afflux dominical des fidèles dans les églises, leur participation aux sacrements, la solidarité démontrée spécialement dans des moments de difficulté ».
Le Préfet du Dicastère missionnaire a mis en évidence le fait que « ce mouvement devrait être celui de toutes vos Provinces ecclésiastiques, sans exclusion d’aucun Diocèse », exhortant à la communion épiscopale, prenant toujours davantage conscience de la dimension collégiale du Ministère confié, qui doit être mise en œuvre surtout dans le cadre de la Province ecclésiastique. « Ensemble et en étroite collaboration les uns avec les autres, vous pourrez progresser dans l’œuvre d’évangélisation ».
Le Cardinal Filoni s’est ensuite attardé sur certaines priorités pastorales. Chaque Conférence épiscopale est appelée à se préoccuper de la croissance spirituelle et morale du peuple de Dieu présent sous sa juridiction. « En ce qui concerne les questions sociales et politiques, même si elle font partie du champ d’action de l’Eglise dans le cadre de sa mission d’évangélisation, elles ne devraient pas être privilégiées au détriment de la réflexion et d’une action profonde inhérents aux graves questions ecclésiales et pastorales qui agitent vos communautés chrétiennes ». Les missions prioritaires de l’Episcopat angolais, indiquées par le Cardinal, sont l’attention envers les prêtres, les religieux et les religieuses, le soin des candidats au sacerdoce et à la vie religieuse consacrée, l’assistance aux laïcs, en particulier les jeunes et les familles, assurée au travers d’une formation intégrale et permanente.
A ce propos, le Préfet du Dicastère missionnaire a cité certains problèmes de moralité et de discipline affectant le clergé bien que le clergé diocésain et religieux œuvre parfois dans des conditions très difficile mais avec grand zèle et dévotion. Certains instituts religieux diocésains de vie consacrée ont de sérieuses difficultés : des conflits internes ou avec l’Evêque diocésain, des marques de tribalisme ou de superstitions, des problèmes financiers ou moraux… C’est pourquoi il a invité les Evêques à « intervenir avec fermeté pour soigner ces maux ». Il faut ensuite être attentif à la formation sacerdotale dans la mesure où le sacerdoce est considéré comme « une promotion sociale, un moyen d’affirmation de soi, permettant d’acquérir un prestige mondain ». Le Cardinal a également invité les Evêques à être attentifs à la vie et au fonctionnement des Séminaires tout comme à la formation des laïcs, afin qu’ils soient en mesure de participer activement à l’Evangélisation et à la mission de l’Eglise.
Dans la partie conclusive de son discours, le Cardinal Filoni a relevé la difficulté de faire pénétrer en profondeur l’Evangile dans les strates culturelles et dans les traditions populaires. « Les croyances et les pratiques superstitieuses, la sorcellerie et la magie qui conditionnent la vie des personnes au quotidien et alimentent la peur et les soupçons sont encore vives au sein des communautés chrétiennes. Prêtres et religieux ne sont pas exempts de cette situation ». (SL) (Agence Fides 12/11/2018)


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