ASIE/INDONESIE - Gouvernement, société civile et communautés religieuses ensemble contre le terrorisme

vendredi, 26 octobre 2018 terrorisme   violence   réconciliation   paix   société civile   eglises locales   dialogue   droits fondamentaux  

Cité du Vatican (Agence Fides) – « Pour combattre le terrorisme en Indonésie, la contribution apportée à l’action de l’Etat par les communautés religieuses est importante. Nous disposons de contacts directs et de soutien de la part des plus importantes organisations islamiques indonésiennes tells que Nahdlatul Ulama et Muhammadiyah, mais nous travaillons également avec d’autres communautés religieuses, comme les églises chrétiennes ». C’est ce qu’indique, dans le cadre d’un entretien accordé à l’Agence Fides, le Général Suhardi Alius, chef de l’Agence nationale antiterrorisme de la République d’Indonésie, en marge d’un séminaire organisé par l’Université pontificale urbanienne. « Nous voulons tout d’abord insister sur le fait que le terrorisme ne peut être associé à aucune religion. En Indonésie, au cours de ces dernières années, nous avons eu affaire à des actes de terrorisme à cause de l’influence régionale du prétendu « Etat islamique. En tant que nation, nous avons promu une double approche consistant d’un côté à renforcer les lois antiterroristes, les mesures punitives et préventives, les contrôles de renseignement et de sécurité, et de l’autre à lancer des programmes de déprogrammation des personnes radicalisées, visant éviter la stigmatisation des familles et des communautés d’origine des terroristes et à favoriser la rencontre et la réconciliation entre anciens terroristes et victimes ».
Le fruit de cette approche a été l’institution des Forums pour la prévention du terrorisme dans 32 provinces et un Programme national de réconciliation prévoyant la rencontre entre anciens militants et victimes, basé sur la culture du pardon. Dans le cadre de ce programme, 124 anciens terroristes sont devenus agents de paix et plus de 750 jeunes agissent en qualité d’ambassadeurs de la paix, en particulier sur Internet et sur les réseaux sociaux. Leur activité en ligne sert à contrôler et à lutter contre la propagande et les messages diffusés par les réseaux terroristes.
Cette éducation est promue également grâce aux écoles islamiques, les pesantren, collèges au sein desquels enfants et adolescents musulmans sont accompagnés dans l’étude, l’apprentissage d’une culture de paix et d’harmonie sociale et religieuse, au sein d’une œuvre d’éducation impliquant surtout les familles qui, par le passé, ont eu des membres impliqués dans des activités terroristes.
« Le secret pour vaincre le terrorisme – conclut le Général Suhardi – est d’impliquer le gouvernement, la société civile, les écoles, les communautés religieuses, le secteur privé, les moyens de communication de masse dans une lutte commune visant à soustraire de l’espace à ceux qui promeuvent la violence, la haine et la mort ». (PA) (Agence Fides 26/10/2018)


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