AMERIQUE/NICARAGUA - De la nécessité de protéger l'Eglise au Nicaragua selon la Commission pour la Liberté religieuse du Département d'Etat américain

Managua (Agence Fides) – Le responsable de la Commission pour la Liberté religieuse du Département d'Etat des Etats-Unis d'Amérique, Samuel D. Brownback, a affirmé que « la situation du clergé catholique au Nicaragua n'est pas acceptable » et estime que « l'Eglise doit être protégée et non pas agressée avec violence ». Samuel D. Brownback a fait ces déclarations hier, 25 octobre, dans le cadre d'une Conférence de presse au cours de laquelle il s'est attardé sur la situation de la religion au Nicaragua, à Cuba et au Venezuela.
Samuel D. Brownback a expliqué qu'un membre de son équipe a récemment visité le Nicaragua et pu se rendre compte personnellement des « impacts de balle » présents sur les murs des églises attaquées lors des affrontements entre les partisans du Président nicaraguayen, Daniel Ortega, et les personnes demandant sa démission (voir Fides 10/09/2018).
« Il ne s'agit pas là d'une situation acceptable pour la liberté religieuse ou pour la tolérance religieuse. Il semble qu'existent des personnes, un certain nombre d'individus, qui ouvrent le feu contre les églises, persécutant ainsi l'Eglise » a déclaré Samuel D. Brownback. « Nous ne sommes pas d'accord avec ce traitement. L'Eglise devrait être protégée et non pas être la cible de coups de feu » a-t-il ajouté.
Au cours de ces deux derniers jours, au Nicaragua. S.Exc. Mgr Silvio José Baez, Evêque auxiliaire de Managua, a reçu des menaces et fait l'objet d'agressions verbales. Des éléments proches du gouvernement ont critiqué sa proximité vis-à-vis du peuple et des personnes les plus faibles. La tension entre les groupes de jeunes et le gouvernement a encore augmenté. Hier, l'Archevêque de Managua en personne, S.Em. le Cardinal Brenes, a publié une déclaration visant à soutenir la personne et l'action de Mgr Baez.
Les Evêques ont eu un rôle central dans la crise du Nicaragua à compter du 18 avril dernier, agissant comme médiateurs dans le cadre du dialogue entre les autorités et l'opposition. Après avoir été accusés publiquement par le Président Ortega d’être des « putschistes » (voir Fides 21/07/2018), ils ont demandé au Président s'il désirait encore qu'ils soient médiateurs et témoins du Dialogue national, selon ce qu'a déclaré à Fides S.Exc. Mgr Carlos Herrera, Evêque de Jinotega (voir Fides 24/07/2018), mais les autorités ont rejeté cette perspective. (CE) (Agence Fides 26/10/2018)

Partager:

droits fondamentaux

---

---

démocratie

---

---

dialogue

---

---

jeunes

---

---

violence

---

---