AFRIQUE/KENYA - De la nécessité d’éradiquer urgemment le cancer de la corruption selon les responsables religieux

lundi, 9 juillet 2018 corruption  

Nairobi (Agence Fides) – « La corruption est un cancer qui a envahi tous les secteurs de notre société et que les lois actuelles se sont révélées inadéquates à affronter. Il est par suite urgemment nécessaire d’agir de manière radicale afin de l’éradiquer et de donner à la nation un nouveau départ. C’est à ce propos que nous exhortons S.E. le Président à déclarer la corruption catastrophe nationale afin de faciliter l’adoption de mesures extraordinaires pour l’affronter » a affirmé un groupe interreligieux kenyan dans une déclaration à la presse.
Le Dialogue Reference group, dont l’Archevêque de Mombasa, S.Exc. Mgr Martin Kivuva, est Président et dont la vice-présidence est occupée par le Secrétaire général du Conseil national des églises du Kenya (NCCK), le pasteur Canon Peter Karanja, a recommandé l’approbation d’une loi offrant l’amnistie aux criminels qui confessent et restituent à l’Etat les sommes soustraites à la collectivité et qui prévoit des peines sévères aux corrompus ».
En 2018, le Kenya se trouve au 143ème rang – sur 180 – dans le classement allant 0 – très corrompu – à 100 – pas du tout corrompu - de l’indice de corruption perçu élaboré par Transparency International.
Le National Dialogue Framework a en outre suggéré d’autres questions nationales que le gouvernement doit affronter dont la décentralisation des pouvoirs en direction des communautés locales, l’accélération de la mise en place des services, des réformes du secteur de la sécurité, des réformes constitutionnelles et juridiques, la promotion de la cohésion nationale et un audit concernant les élections générales de l’an dernier.
Le groupe a invité tous les sujets intéressés à participer à la I° Conférence de Dialogue national prévue du 7 au 9 août prochain à Bomas, au Kenya.
Le groupe a enfin sollicité l’Assemblée nationale afin qu’elle reconsidère et réduise la taxation proposée par la récente Loi de Finances afin d’éviter un ultérieur appauvrissement des kenyans, recommandant de traduire en justice les organismes publics responsables des contrôles de qualité sur les biens de consommation ayant permis de mettre sur le marché des produits de mauvaise qualité et contaminés.
Font partie du National Dialogue Framework l’Hindu Council of Kenya (HCK), la Kenya Conference of Catholic Bishops (KCCB), le National Council of Churches of Kenya (NCCK), le National Muslim Leaders Forum (NAMLEF), l’Organization of African Instituted Churches (OAIC), la Seventh Day Adventist Church (SDA), le Supreme Council of Kenya Muslims (SUPKEM) et la Shia Ithna-Asheri Muslim Association. (L.M.) (Agence Fides 09/07/2018)


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