VATICAN - Le Pape Benoît XVI a présidé la Célébration eucharistique à l’occasion du Ve centenaire de la fondation du Corps de la Garde Suisse Pontificale : “être Garde Suisse signifie adhérer sans réserve au Christ et à l’Église, en étant prêt à donner sa vie pour cela”

Cité du Vatican (Agence Fides) - Parmi les événements significatifs dont on rappelle le Cinq centième anniversaire en cette année 2006, figure aussi la naissance de la Garde Suisse Pontificale. Dans le cadre des initiatives et des manifestations qui commémorent un tel événement, ce matin le Saint-Père Benoît XVI a présidé la célébration eucahristique dans la Basilique vaticane, “le moment spirituellement le plus élevé de la fête” comme l’a exprimé le Pontife. “Le 22 janvier il y a 500 ans les 150 premiers Gardes vinrent à Rome suite à une demande expresse du Pape Jules II et entrèrent à son service dans le Palais Apostolique - a rappelé le Pape Benoît XVI lors de l’homélie-. Ce corps choisi fut très vite appelé à démontrer sa fidélité au Pontife : en 1527 Rome fut envahie et saccagée et le 6 mai, 147 Guardes Suisses furent tués en défendant le Pape Clément VII, alors que les 42 restants le portèrent en sécurité au Chateau Saint-Ange”. Rappeler aujourd’hui ces faits aussi lointains dans le temps, a poursuivi le Saint-Père, signifie anvant tout “rendre hommage au Corps des Gardes Suisses, qui depuis lors a toujours été reconfirmé dans sa mission”, mais surtout tirer un enseignement de ces événements historiques, à la lumière de la Parole de Dieu.
Pour cette raison le Pape s’est arrêté sur les lectures bibliques proclamées dans la liturgie du jour. La première Lecture du Livre de la Sagesse, qui “est tout un hymne de louange à la Sagesse divine, présentée comme le trésor le plus précieux que l’homme puisse désirer et découvrir, le plus grand bien dont dépendent tous les autres biens”… “A cause de la Sagesse cela vaut la peine alors de renoncer à tout. Ce thème du ‘laisser’ pour ‘trouver’ est au centre de l’extrait évangélique que nous venons d’écouter, tiré du chapitre 19 de saint Matthieu. Après l’épisode du “jeune homme riche”, qui n’avait pas eu le courage de se défaire de ses "nombreuses richesses" pour suivre Jésus, l’apôtre Pierre demande au Seigneur quelle récompense auront ses disciples, eux qui au contraire ont tout quitté pour le suivre. La réponse du Christ révèle l’immense largesse de son coeur… Celui qui choisit Jésus trouve le plus grand trésor, la perle précieuse, qui donne valeur à tout le reste, car Il est la Sagesse divine incarnée, venue dans le monde pour que l’humanité ait la vie en abondance”… “L’une des plus belles définitions du Règne de Dieu, nous la trouvons dans la deuxième lecture, un texte qui appartient à la partie exhortative de la Lettre aux Romains. L’apôtre Paul, après avoir exhorté les chrétiens à se laisser toujours guider par la charité et à ne pas être objets de scandale pour ceux qui sont faibles dans la foi, rappelle que le Règne de Dieu «est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint» (Rm 14,17). Et il ajoute : “ Celui qui sert le Christ de cette manière-là plaît à Dieu, et il est approuvé par les hommes. Recherchons donc ce qui contribue à la paix et ce qui nous associe les uns aux autres en vue de la même construction ” (Rm 14,18-19). “ Ce qui contribue à la paix constitue une expression synthétique et accomplie de la sagesse biblique, à la lumière de la révélation du Christ et de son mystère de salut. La personne qui a reconnu en Lui la Sagesse faite chair et qui a laissé tout le reste pour Lui devient «artisan de paix», tant dans la communauté chrétienne que dans le monde ”.
Puis le Pape Benoît XVI a rappelé que “Parmi les multiples expressions de la présence des laïcs dans l’Église catholique, il y a aussi celle tout à fait particulière des Gardes Suisses Pontificaux, ces jeunes qui, motivés par l’amour du Christ et de l’Église, se mettent au service du Successeur de Pierre… être Garde Suisse signifie adhérer sans réserve au Christ et à l’Église, en étant prêt à donner sa vie pour cela. Le service effectif peut cesser, mais au-dedans on reste toujours Garde Suisse.” Finalement le Saint-Père a adressé un salut particulier à tous les Gardes Suisses, aux Autorités venues exprès de la Suisse et aux autres Autorités civiles et militaires, aux Aumôniers et aux nombreux familles et amis présents à la célébration. “En me faisant idéalement interprète des pontifes qu’au cours des siècles, votre Corps a servi fidèlement - a conclu le Pape Benoît XVI -, j’exprime un remerciement mérité et senti, et, en regardant vers l’avenir, je vous invite à avancer acriter et fideliter, avec courage et fidélité. Que la Vierge Marie et vos Patrons saint Martin, saint Sébastien et saint Nicolas de Flüe vous aident à accomplir notre travail quotidien avec un dévouement généreux, toujours animés de l’esprit de foi et d’amour pour l’Eglise”. (S.L.) (Agenzia Fides 6/5/2006 - righe 52, parole 833)