AFRIQUE/BURUNDI - Soins et assistance au profit de la minorité ethnique Batwa, les pygmées oubliés

vendredi, 15 juin 2018 solidarité   eglises locales   minorités ethniques   pauvreté   missionnaires   instituts missionnaires   droits fondamentaux  

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Bujumbura (Agence Fides) – Les Batwas, ethnie qui représente 2% de la population du Burundi, à majorité Hutu, représentent une communauté encore fortement discriminée dans un pays qui a été déchiré par la guerre civile jusqu’en 2005 et demeure l’un des plus arriérés et des plus pauvres du monde. Cette communauté est reconnue par la Constitution nationale comme le troisième groupe ethnique, aux côtés des Hutus et des Tutsis. Il s’agit d’une minorité qui ne jouit d’aucun droit. La majorité de ses membres est analphabète et vit dans des habitations très précaires. Avec la diminution des sources de revenus traditionnelles telles que la chasse, les travaux de ferronnerie et de céramique, cette population survit en grande partie en mendiant.
Pour faire face à cette urgence, diverses initiatives ont été prises par l’Eglise et la société civile afin de prendre soin de cette « minorité oubliée ». S.Exc. Mgr Joachim Ntahondereye, Evêque de Muyinga, promeut le développement des pygmées batwas à Gisanze, en poursuivant une œuvre lancée par le Père Fiore D’Alessandri, SX, mort à Gisanze pour aider ces « pauvres parmi les pauvres ». L’Eglise locale promeut la scolarisation des enfants et s’occupe de la construction de petites habitations permettant aux familles de quitter leurs cabanes malsaines dans la forêt. L’objectif est de contribuer au bien-être de cette petite ethnie des pygmées batwa, oubliée de tous.
Les Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) au Burundi sont engagés eux aussi dans l’amélioration des conditions de logement des Batwas. Le projet pour le logement des batwas consiste à garantir un terrain communautaire pour des dizaines de familles, en les libérant ainsi de la condition de semi esclavage dans laquelle elles se trouvent.
Un autre projet de solidarité, dénommé Harambee – « Tous ensemble » en swahili – entend aider 100 femmes batwas de 18 à 30 ans qui désirent offrir à leurs enfants la possibilité de faire des études. Cinquante seront les enfants qui bénéficieront de l’initiative. En effet les études représentent pour eux la seule possibilité de se construire un avenir meilleur.
La note parvenue à l’Agence Fides indique enfin que le projet, promu par l’Organisation SOS Réseau Associatif de Femmes pour le Droit et le Développement (SOS RAFD), vie à aider la population de la commune de Mutimbuzi, forte de 70.000 habitants, en contribuant à la scolarisation des enfants et à la promotion socioéconomique des femmes. (AP) (Agence Fides 15/06/2018)


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