ASIE/IRAQ - Remerciements du Ministère des Affaires étrangères au Pape pour son soutien à l’Irak et l’élévation du Patriarche de Babylone des Chaldéens au Cardinalat

vendredi, 25 mai 2018 proche-orient   eglises orientales   géopolitique   cardinaux   zones de crise   politique  

Bagdad (Agence Fides) – Le Ministère des Affaires étrangères irakien a exprimé publiquement ses remerciements au Pape François et au Saint-Siège pour « le soutien continuel » qu’ils ont assuré à l’Irak et au peuple irakien « en ce moment décisif pour la paix et la coexistence ». Une ultérieure manifestation récente de ce soutien a par ailleurs été identifiée par ce même Ministère dans la « concession au Patriarche irakien, S.B. Louis Raphaël I Sako de la dignité de Cardinal ». Ce titre – précise le communiqué du Ministère, signé par son porte-parole officiel, Ahmed Mahjoob –identifie « un grade de haut niveau après celui du Pape ». La désignation du Patriarche de Babylone des Chaldéens au Collège cardinalice représentera aussi, aux yeux des hauts responsables politiques irakiens, une reconnaissance de ses initiatives humanitaires. En effet, grâce au futur Cardinal irakien – affirment les fonctionnaires irakiens – le pays aura « une voix au Vatican et dans les forums internationaux » pour poursuivre « la lutte contre le terrorisme » et « préserver sa diversité religieuse ».
En Irak, le Ministre des Affaires étrangères en fonction est encore Ibrahim al Jaafari mais la scène politique irakienne semble en plein mouvement, après les élections législatives du 12 mai dernier qui ont été caractérisées par des résultats très différents de ceux attendus par de nombreux analystes. La nouvelle assemblée, de 329 membres, sortie des urnes semble broyée. Le parti du Premier Ministre sortant, le chiite Haydar al-Abadi, est arrivé seulement troisième avec 42 sièges alors que le parti le plus voté, qui remporte 54 sièges, est celui du Sayrun, coalition entre le responsable chiite mais non pro-iranien Moqtada al-Sadr et le Parti communiste. Au deuxième rang, avec 47 sièges, se trouve le groupe des milices pro-iraniennes et anti prétendu « Etat islamique » s’étant transformé en parti politique sous le nom d’al-Fatih, parti guidé par Hadi al-Amiri. Les kurdes se sont présentés divisés et l’éventuelle coalition entre les deux plus importants partis kurdes, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani et l’Union patriotique du Kurdistan (PUK), fondé par Jalal Talabani, Chef de l’Etat irakien de 2005 à 2014 et mort en 2017, arriverait seulement troisième. (GV) (Agence Fides 25/05/2018)


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