AMERIQUE/BRESIL - Manifestations de foi et d’espérance des communautés indigènes du Rio Negro au cours de la Semaine Sainte

São Gabriel da Cachoeira (Agence Fides) – « Dans la région du Rio Negro, au sein du Diocèse de São Gabriel da Cachoeira – circonscription ecclésiastique ayant sur son territoire le plus fort pourcentage de population indigène du Brésil (90%) – l’expérience du mystère de la Passion, de la mort et de la Résurrection du Seigneur se manifeste de différentes manières. Cependant, l’une des choses qu’ont en commun pratiquement toutes les communautés de l’intérieur est l’absence de ministres ordonnés, dont la présence est souvent limitée à de sporadiques visites durant l’année, ce qui est difficile durant la Semaine Sainte. En ces lieux, ce sont les catéchistes qui, mus par leur bonne volonté, cherchent à aider la population à célébrer le mystère central de la foi chrétienne ». C’est ce qu’a déclaré à l’Agence Fides le Père Luis Miguel Modino, missionnaire Fidei Donum espagnol, qui œuvre dans ce Diocèse de l’Etat d’Amazonas, en suivant la vie des peuples indigènes éparpillés le long des fleuves Rio Negro et Xie.
« Dans les villes et de nombreuses Paroisses de l’intérieur – poursuit le missionnaire – la présence des indigènes aux célébrations liturgiques est plutôt forte. En effet, leur participation à la vie sacramentelle est l’un des dénominateurs communs de nombreuses régions de ce Diocèse ».
L’un des moments où leur présence est la plus significative est le Chemin de Croix, qui, en de nombreux lieux, est devenu désormais une tradition locale. Au cours de la pieuse pratique qui est célébrée au siège du Diocèse au matin du Vendredi Saint, des milliers de personnes accompagnent avec dévotion ce moment où sont parcourues les stations portant au fameux « Morro de la Buena Esperanza ». Cette année, la célébration a été présidée par l’Evêque du lieu, S.Exc. Mgr Edson Damian, qui, dans un entretien accordé à l’Agence Fides, a qualifié ce moment de « manifestation touchante de foi et d’espérance ».
En suivant le thème de la Campagne de Fraternité, qui a lieu au Brésil depuis plus d’un demi siècle durant le Carême, le Chemin de Croix de cette année a été l’occasion, dans les diverses Paroisses et communautés, de méditer sur le thème de la violence, si présent dans la société brésilienne et dont les victimes peuvent être retrouvées sur le visage du Crucifié.
« Cette foi et cette espérance, présentes dans la célébration – a précisé l’Evêque à l’Agence Fides – doivent être un élément qui anime la vie des populations indigènes des régions amazoniennes, souvent persécutés, qui commencent à se préparer aux Synode des Evêques de la pan-amazonie, à la recherche de nouveaux chemins pour une Eglise navigant à la recherche d’une vie pleine pour tous ». (LMM/LG) (Agence Fides 06/04/2018)

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