AFRIQUE/TOGO - De nouvelles manifestations pacifiques prévues dans les rues du pays

vendredi, 26 janvier 2018 société civile   développement   politique   droits fondamentaux   paix   justice  

SG

Lomé (Agence Fides) – Le mouvement populaire de protestation pacifique ne s’arrête pas. Le 30 janvier ainsi que les 1er et 2 février prochains, les togolais ont en effet été invités à descendre dans les rues de la capitale, Lomé, et d’autres villes encore en signe de protestation pacifique contre « le silence du pouvoir face aux requêtes de la population ». C’est ce que raconte à l’Agence Fides le Père Silvano Galli, missionnaire de la Société des Missions africaines (SMA), se référant aux dernières nouvelles reprises par la presse togolaise.
Après la manifestation qui a vu les femmes défiler dans les rues de Lomé contre le régime de Faure Gnassingbé (voir Fides 23/01/2018), la coalition de l’opposition a annoncé d’autres manifestations pacifiques pour les prochaines semaines. Les principales requêtes de la population demeurent le retour à la Constitution de 1992, la révision du cadre électorale avec le droit de vote pour les togolais résidant à l’étranger, le déblocage des institutions de la République et la remise en liberté de tous les prisonniers politiques.
Même si, pour le gouvernement, un retour à la Constitution de 1992 semble « un pas en arrière pour le pays », l’opposition affirme en revanche qu’il s’agirait « d’une étape incontournable pour la marche du Togo vers la démocratie et l’Etat de droit », continue la source de Fides. En aucun cas, observent les responsables de la contestation, les hommes politiques ne doivent exercer plus de deux mandats présidentiels quinquennaux.
L’opposition estime que le régime continue à ne pas prendre en compte les véritables réformes et à exploiter les institutions subrégionales et la communauté internationale. « Nous avons tous reçu le Togo en héritage » peut-on lire dans la note du site Internet d’information togolais « icilome.com ».
En tournant la page de 50 ans d’une vie commune hantée par un règne « familial », l’opposition rassure d’abord ses fils et filles, civiles comme militaires de sa ferme volonté de rompre d’avec le cycle de vengeances et de violences inutiles, un engagement qui devrait encourager les uns et les autres à accompagner le processus dit démocratique par les forces de l’opposition ». « Combien de Togolais ont perdu la vie, ont été blessés, ont perdu quel bien depuis le début la crise ? Une question sur laquelle tituberait n’importe quel membre du gouvernement, du parti au pouvoir tout comme de l’opposition. C’est connu, les statistiques n’ont jamais été le souci des gouvernants au Togo. Et dire que gouverner, c’est prévoir » conclut le site. (SG/AP) (Agence Fides 26/01/2018)

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