AMERIQUE/BRESIL - 2017, Annus horribilis pour l’Amazonie selon les responsables du REPAM

jeudi, 4 janvier 2018 environnement   amazonie   droits fondamentaux   indigènes   evêques  
2017, Annus horribilis pour l’Amazonie selon les r

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2017, Annus horribilis pour l’Amazonie selon les responsables du REPAM

Brasilia (Agence Fides) – L’Amazonie a été transformée en une terre sans loi ou sans Etat de droit, à la merci des abus de ceux qui détiennent l’argent et le pouvoir, et où le pouvoir politique, l’autorité judiciaire et les forces de l’ordre constituent des fantômes. C’est ce qu’indiquent S.Em. le Cardinal Claudio Hummes et S.Exc. Mgr Erwin Kräuter, respectivement Président du Réseau ecclésial pan-amazonien (REPAM) et Président du REPAM Brésil, dans une lettre publiée à l’occasion du temps de Noël et intitulée « Beaucoup de violence en Amazonie mais la vie, don de Dieu, est très forte ». Le document rappelle que l’événement de Noël fait irruption parmi les signes de mort et d’oppression qui blessent l’Amazonie, devenue « une monnaie d’échange dans le cadre des manigances politiques de représentants publics immergés dans la boue de la corruption » avec pour prix des souffrances collectives pour « les populations amazoniennes qui résistent à la destruction de notre maison commune ».
La lettre s’attarde sur les homicides, les cas d’expulsion et de saccage des maisons et des terrains qui ont frappé la vie des populations amazonienne au cours de l’an dernier. « L’année 2017 – rappelle le document – se conclut sur un bilan sans précédent en termes de morts de paysans, hommes, femmes et enfants. Les conflits se sont intensifiés et ont atteint tous les coins de l’Amazonie ». Les informations – reportées dans la lettre – montrent « une négligence impardonnable de la part de l’Etat, qui, dans ces conflits, n’a pas défendu suffisamment les victimes et, dans certains cas, a joué le rôle d’agresseur ». Est également rappelé « le manque d’enquêtes et l’impunité dont jouit la majeure partie des auteurs de crimes commis en Amazonie ».
La lettre s’achève en rappelant « la foi prophétique de nombreux témoins de l’Amazonie » qui reconnaissent et confessent « l’Incarnation de Dieu au milieu des pauvres. La naissance de Jésus dans une étable, hors de la ville – soulignent les auteurs de la lettre – est déjà une option silencieuse de Dieu en faveur des pauvres et des exclus, ceux que le monde considère superflus, comme des objets jetables. Les pauvres, dans leur condition d’exclus du banquet de la vie, deviennent les préférés de Dieu ». (CE) (Agence Fides 04/01/2018)


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