ASIE/ISRAEL - Déclarations du Chef d’Etat israélien aux Eglises et communautés chrétiennes sur la souveraineté sur Jérusalem comme garantie de la liberté religieuse de tous

vendredi, 29 décembre 2017 proche-orient   eglises orientales   lieux saints   jérusalem  

(Mark Neiman-GPO)

Jérusalem (Agence Fides) – La souveraineté de l’Etat d’Israël sur Jérusalem, reconnue par l’Administration américaine au travers d’un choix unilatéral, contesté à une très large majorité par l’Assemblée générale des Nations unies, « ne compromettra jamais la liberté de culte et de religion pour tous les croyants » parce que l’Etat d’Israël est « fermement engagé pour garantir les droits religieux de culte et les activités de l’ensemble des communautés de foi, à Jérusalem et dans toute la nation ». C’est en ces termes que le Président israélien, Reuven Rivlin, a voulu rassurer les Chefs et représentants des Eglises et communautés chrétiennes présentes en Israël qu’il a rencontré en sa résidence le 27 décembre, à l’occasion de la réception annuelle traditionnelle en vue du début de la nouvelle année. A la rencontre ont participé entre autres le Ministre israélien de l’Intérieur, Arieh Deri, l’Administrateur du Patriarcat de Jérusalem des Latins, S.Exc. Mgr Pierbattista Pizzaballa, le Custode de Terre Sainte, le Père Francis Patton OFM, et le Patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Théophile III. « Une rencontre avec les représentants des Eglises est toujours importante pour moi mais lorsque nous nous trouvons à affronter des temps difficiles, elle devient encore plus importante » a indiqué le Président Rivlin, en recevant ses hôtes, faisant allusion aux critiques unanimes suscitées par le choix de l’Administration américaine chez les représentants des Eglises et communautés chrétiennes du Proche Orient. Le Chef de l’Etat a voulu également remarquer devant ses interlocuteurs une sorte d’affinité élective entre les violences subies par les chrétiens dans de nombreuses parties du Proche Orient et les vicissitudes de l’Etat juif dans son parcours historique. « Ces dernières années – a déclaré le Président – notre région a connu beaucoup d’effusion de sang, beaucoup de douleur, beaucoup de souffrance. Au cours de cette période sombre, aucune communauté n’a été plus persécutée que les chrétiens, dans tous les pays qui nous entourent. Je prie avec vous tous pour leur bien-être. En Israël, nous savons bien ce que cela signifie que d’être attaqués, persécutés seulement à cause de notre foi et nous avons le cœur brisé en voyant la souffrance ». Le Ministre de l’Intérieur, Arieh Deri, membre fondateur du Shas, parti politique juif sépharade, a qualifié la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël comme « un cadeau reçu du Président des Etats-Unis Trump », ajoutant que Jérusalem « continuera à être une ville de paix pour tous les croyants, dans laquelle tous pourront prier en liberté et dans l’égalité ».
En parlant au nom des communautés chrétiennes, le Patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Théophile III, a réaffirmé leurs craintes et leurs préoccupations en ce qui concerne les risques d’altération et de violation du statu quoi, ensemble de droits acquis, de règles et de coutumes sur lequel se fonde la coexistence entre les différentes communautés de foi dans la Ville Sainte. Théophile III a également exprimé le souhait que les autorités civiles fassent barrière aux « groupes radicaux qui veulent faire de Jérusalem une société fermée ». (GV) (Agence Fides 29/12/2017)


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